Libye

Israël a nié lundi être à origine d’une « fuite » sur une rencontre entre son chef de la diplomatie et son homologue libyenne, au lendemain de l’annonce officielle d’une telle entrevue par son ministère des Affaires étrangères ayant précipité la suspension de la ministre libyenne. Cette dernière ne serait que le « dindon de la farce » puisqu’elle ne saurait agir seule.

Une vaste opération militaire est menée par l’Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal autoproclamé Khalifa Haftar depuis vendredi dernier dans le Sud libyen. Cette opération vise selon l’ANL à chasser les opposants tchadiens, terroristes et autres trafiquants actifs dans la zone frontalière entre la Libye, le Tchad, le Soudan et le Niger.

Eli Cohen, ministre israélien des Affaires étrangères, a annoncé dimanche 27 août s’être entretenu avec Najla al-Mangoush, son homologue libyenne, au cours d’une rencontre «inédite » à Rome la semaine dernière. Tripoli a décrit cet entretien comme « non officiel » et dû au hasard, la ministre des Affaires étrangères a été suspendue.

Le fonds souverain de la Libye, le plus grand d’Afrique, attaque en justice le frère du roi de Belgique. Ce fonds libyen est gelé depuis la révolution libyenne de 2011 et l’intervention militaire menée dans le pays sous l’égide de l’ONU. Il gérait initialement de l’argent public libyen, notamment l’argent du pétrole, en l’investissant sur les marchés financiers par exemple.

Une fois de plus, Khalifa Haftar, maréchal autproclamé et homme fort de l’Est libyen, a appelé à une répartition équitable des recettes pétrolières. Principale source de revenus du pays, elles sont très souvent au cœur des querelles entre camps rivaux à l’est et à l’ouest du pays. Mais elles sont gérées par la Compagnie nationale de pétrole et la Banque centrale, basées à Tripoli, à l’Ouest.

Oussama Hammad, chef du gouvernement libyen en charge du Parlement, a demandé à Richard Norland, envoyé spécial américain en Libye, de respecter la souveraineté du pouvoir judiciaire libyen et de ne pas avoir de parti pris avec aucun protagoniste, qualifiant ses déclarations dans les médias d’« ingérence flagrante dans les affaires de l’État libyen ».