Syrie

Le président iranien est attendu mercredi en Syrie pour une visite d’État de deux jours, à l’invitation de son homologue syrien Bachar el-Assad. Ce voyage s’inscrit dans le contexte d’un réchauffement diplomatique général au Moyen-Orient. A l’annonce de ce déplacement, Israël a mené une attaque contre l’aéroport d’Alep, désormais hors service.

Face aux appels de la communauté internationale et des organisations humanitaires à l’arrêt des expulsions de déplacés syriens, les autorités libanaises ont réagi mercredi. Le Liban abrite près de 840 000 Syriens enregistrés auprès des Nations unies et des centaines de milliers d’autres non-inscrits.

Le nouvel ordre qui se dessine dans la région arabe, avec le retour programmé de la Syrie dans le giron de la Ligue arabe, ne fait toujours pas l’unanimité, en dépit de l’Oukase de l’Arabie Saoudite. On crédite le Maroc, pays hôte du sommet des « Amis de la Syrie », d’une certaine retenue face à un tel retour. La realpolitik finira par triompher.

Point de coïncidence ! L’Arabie saoudite a accueilli, mercredi, le chef de la diplomatie syrienne, une première depuis des années après le gel de la présence syrienne au sein de la Ligue arabe. Une ouverture qui n’a d’égal que l’accueil d’une délégation iranienne, venue rouvrir les missions diplomatiques dans le royaume des Bin Salmane.

La situation s’est de nouveau enflammée dans le nord et le nord-ouest syrien occupé par des milices soutenues par la Turquie, qui voient d’un mauvais œil les négociations menées par la Russie et l’Iran et destinées à normaliser les liens entre Ankara et Damas.