Conjoncture

Les chocs mondiaux et la sécheresse ont ralenti l’économie marocaine cette année, mais la croissance devrait reprendre en 2023 bien que dans un environnement international très incertain, selon le Fonds monétaire international (FMI).

La flambée des prix de l’énergie et des produits alimentaires, les goulets d’étranglement au niveau de l’offre et la reprise de la demande après la pandémie ont entraîné une généralisation des pressions sur les prix et une accélération de l’inflation. Une situation qui pousse les banques centrales mondiales à resserrer encore d’avantage leurs politiques monétaires. Après la BCE la semaine dernière, les taux de la FED sont pressentis à la hausse et annoncent ainsi une nouvelle vague de resserrement planétaire.

En attendant de voir de quoi sera faite la copie du projet de budget que l’Exécutif entend faire valoir pour 2023, exercice des plus difficiles au regard du boulet « sécheresse », Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du budget, a fait une sortie annonçant l’ouverture de crédits supplémentaires d’un montant de 12 milliards de dirhams (MMDH) au cours de l’année 2022 au profit du budget général. Cette mesure, explique-t-il, a été dictée par les répercussions d’un contexte mouvementé, marqué par les tensions inflationnistes. Un montant qui parait bien faible au regard des déclassements qui agitent la société. Pas moins de 3 millions renforcent les rangs de la population démunie.

Le Maroc devrait connaître une croissance de 0,8% cette année et 3,1% en 2023, selon les projections du Fonds Monétaire International (FMI) publiées mardi dans sa dernière mise à jour des perspectives de l’économie mondiale.

L’activité économique afficherait une croissance de 1,4%, au quatrième trimestre 2022, en variation annuelle, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Cette prévision tient compte d’une baisse de 15,8% de la valeur ajoutée agricole et d’un accroissement de la valeur ajoutée hors agriculture de 3,3%, en glissement annuel.

Selon le Haut-commissariat au plan l’indice des prix à la consommation continue sa hausse pour le cinquième mois de l’année avec une progression de 0,3% résultant de la hausse de 0,6% de l’indice des produits non alimentaires et de la baisse de 0,2% de l’indice des produits alimentaires. L’indicateur d’inflation sous-jacente en hausse 1,2% sur un mois et de 5,6% sur une année.