Conjoncture

Le pouvoir d’achat est laminé. Face aux hausses incessantes des prix, les consommateurs ont été réduits, pour ceux qui le peuvent, à revoir leur train de vie. Le serrage des vis est tellement fort que tout risque de foirer ! L’enquête réalisée par « L’Economiste-Sunergia » tombe à pic. Aziz Akhannouch est attendu, mardi, devant les Conseillers pour s’expliquer sur la situation dans le pays à la lumière du « dialogue social » tant loué par l’actuel Exécutif.

Dans un contexte marqué par des défis économiques et géopolitiques liés à la pandémie, à la guerre en Ukraine et aux préoccupations logistiques persistantes en mer Rouge, COFACE maintient la note « B » pour le Maroc, traduisant un risque « assez élevé » et positionnant le Royaume dans le top 7 en Afrique.

L’arrêté des comptes nationaux du premier trimestre 2024 fait ressortir un ralentissement de la croissance de l’économie nationale se situant à 2,5% au lieu de 3,9% durant le même trimestre de l’année précédente, indique le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

En dépit des données du Haut-commissariat au plan (HCP) qui rappellent que le moral des Marocains est dans les chaussettes, Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, tente de convaincre quant au succès de la politique sociale du gouvernement. Exit l’inflation et ses répercussions sur le pouvoir d’achat, rassure-t-il.

L’Indice de perception de la corruption (IPC), qui classe les pays à travers le monde sur une échelle de 0 (très corrompu) à 100 (très propre), révèle que plus des deux tiers des Etats étudiés l’année dernière ont un score inférieur à 50. Dans son édition 2023, parue mardi, l’IPC indique l’existence de graves problèmes de corruption, la moyenne mondiale étant de 43. Le Maroc qui fait du surplace en la matière n’est toujours pas doté de l’architecture légale susceptible de limiter les dégâts de ce cancer qui ronge la société à tous les étages. La loi sur l’enrichissement illégal est toujours remisée !