Arabie saoudite

La Maison Blanche a vanté, mardi 13 mai dans un communiqué, un contrat de ventes d’armes de 142 milliards de dollars passé avec l’Arabie saoudite à l’occasion d’une visite de Donald Trump, affirmant qu’il s’agissait du « plus important de l’histoire ». Cet accord, qui s’inscrit dans un ensemble plus vaste de promesses d’investissement – à hauteur de 600 milliards de dollars, selon l’exécutif américain –, va permettre à la monarchie saoudienne de se procurer « des équipements militaires de pointe auprès d’une douzaine d’entreprises de défense américaines », en particulier dans la défense aérienne, les missiles, la sécurité maritime et les systèmes de communication. Les Israéliens qui ont peur pour leur supériorité militaire font déjà grise mine, rapportent les médias locaux.

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Les Saoudiens se sentent abandonnés à un moment où ils pensent que les États-Unis et l’Arabie saoudite doivent faire face ensemble aux menaces qui pèsent sur la stabilité et la sécurité de la région du Golfe, déclare à Arab News le prince Turki al-Faisal, ex-Patron de la Direction générale du renseignement et ancien ambassadeur du Royaume à Londres et à Washington.

La démolition de plusieurs quartiers dans la ville saoudienne de Jeddah, dans le cadre d’un mégaprojet urbain, a suscité « choc et effroi » chez les habitants expulsés qui ont lancé une mobilisation rare dans le royaume. Le projet piloté par l’homme fort du royaume sera-t-il pour autant suspendu ? Rien n’est moins sûr.

D’après le Wall Street Journal, c’est l’Arabie saoudite qui a poussé le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi à démissionner au début du mois, et que des responsables saoudiens le détiennent à son domicile à Riyad et restreignent ses communications. Ainsi, Riyad reproduit l’épisode de Saad Hariri, Premier ministre libanais qui a démissionné depuis les studios d’Al-Arbiya.

Le président chinois Xi Jinping a eu une conversation téléphonique vendredi matin avec Mohammed ben Salmane al-Saoud, alias « MBS », prince héritier saoudien, et véritable centre du pouvoir dans l’Arabie. Riyad a réaffirmé à cette occasion sa pleine disposition à booster ses relations avec Pékin en appuyant l’unité de la Chine.