Quatre explosions ont retenti samedi à l’aube, en bordure de Maiduguri. Des tirs de mortier, qui ont endommagé un bâtiment et fait des blessés légers, selon la presse. Ces obus ont vraisemblablement été tirés par les djihadistes qui encerclent la capitale de l’État de Borno. Les autorités ont assuré que l’aéroport de la ville n’a pas été visé et qu’il est sécurisé.
Cela faisait des mois que Maiduguri n’avait pas essuyé une attaque de ce genre. En février dernier, des tirs de mortier avaient fait dix morts, dont neuf enfants, dans une banlieue de la grande ville du nord-est du Nigeria. Ces tirs sur la ville s’inscrivent dans une série noire, puisque 7 militaires ont perdu la vie jeudi à Rann, tout près de la frontière camerounaise, suite à l’assaut de leur base par les djihadistes.
La veille, cinq salariés du ministère des Travaux publics et 15 civils ont été capturés, alors qu’ils circulaient sur une route proche de la forêt de Sambisa, bastion des djihadistes de Boko Haram.
Ces incidents surviennent alors que le gouverneur de la région a ordonné la fermeture de tous les camps gérés par le gouvernement dans la ville de Maiduguri, dans l’espoir que les milliers déplacés qui s’y entassent reprennent le chemin de leurs villages, même si leur sécurité n’y est pas assurée.