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Au menu du G7 à Hiroshima : Sanctions contre Moscou et endiguement de Pékin au menu

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu en personne au sommet du G7 à Hiroshima, au Japon, dont les dirigeants ont dès ce vendredi annoncé de nouvelles sanctions pour « priver la Russie » des ressources qui « soutiennent son entreprise guerrière » en Ukraine.
Sanctions contre Moscou et endiguement de Pékin au menu

En attendant, V. Zelensky est arrivé vendredi en Arabie saoudite pour une visite inédite et en invité surprise du sommet arabe de Jeddah. Il a remercié le prince héritier d’Arabie saoudite pour « son soutien à l’intégrité territoriale » de l’Ukraine, lors d’un entretien bilatéral.

V. Zelensky se rendra ensuite ce week-end à Hiroshima, ville japonaise victime du premier bombardement atomique de l’histoire en 1945 et devenue depuis un symbole mondial de la paix. 

Alors qu’il devait initialement intervenir par vidéoconférence au sommet des pays du G7 à Hiroshima, V. Zelensky devrait participer en personne dimanche, au dernier jour du sommet. C’est-à-dire lorsque seront aussi présents les dirigeants de huit pays invités par la présidence japonaise, parmi lesquels de grands émergents comme le Brésil, l’Indonésie et surtout l’Inde, qui entretient des liens militaires étroits avec la Russie et a refusé de condamner l’invasion russe de l’Ukraine.

« La présence en personne de notre président est absolument essentielle pour défendre nos intérêts », a déclaré Oleksiï Danilov, secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien. Ce déplacement « très important » sera « une opportunité » pour V. Zelensky de « s’exprimer avec le plus de leaders possibles », a commenté une source diplomatique française citée par l’AFP, affirmant que le « meilleur porte-parole » de la cause de l’Ukraine, « c’est le président ukrainien lui-même ».

V. Zelensky devrait solliciter auprès du G7 de nouveaux moyens militaires pour mieux s’opposer aux troupes russes, avant la contre-offensive annoncée de Kiev : davantage d’obus d’artillerie, de systèmes sophistiqués de défense antiaérienne, et probablement une nouvelle demande pour obtenir des F-16, avions de combat US dont les Européens disposent en nombre.

En attendant sa venue, les États-Unis, le Japon, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni, l’Italie et le Canada ont annoncé dans une déclaration commune publiée après une réunion consacrée à l’Ukraine des mesures pour « priver la Russie des technologies, des équipements industriels et des services du G7 qui soutiennent son entreprise guerrière ».

Cela inclut des restrictions sur les exportations de biens « essentiels pour la Russie sur le champ de bataille », ainsi que le ciblage d’entités accusées d’acheminer du matériel vers le front pour son compte. Le Royaume-Uni et l’Union européenne, qui participe aux discussions du G7, avaient auparavant annoncé des restrictions à leurs importations de diamants russes, qui rapportent chaque année plusieurs milliards de dollars à Moscou.

Les dirigeants du G7 se sont aussi recueillis vendredi au Parc du mémorial de la paix avec Fumio Kishida, Premier ministre japonais dont les racines familiales et politiques sont à Hiroshima. Ils y ont rendu hommage aux quelque 140 000 victimes de la bombe atomique américaine du 6 août 1945. Cependant, le rêve de F. Kishida de profiter de l’occasion de ce sommet pour lancer un message fort pour le désarmement nucléaire a toutes les chances de rester un vœu pieux. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France possèdent en effet des milliers d’ogives nucléaires, et les autres membres du G7, y compris le Japon, sont couverts par le « parapluie nucléaire » américain.

L’agenda du sommet sera aussi dominé par la Chine et la volonté des pays du G7 de diversifier leurs chaînes d’approvisionnement pour se prémunir contre le risque de « coercition économique » de Pékin. La France a toutefois assuré que ce ne serait « pas un G7 de la confrontation » mais « un G7 de la coopération et de l’exigence à l’égard de la Chine ». Cependant, à l’issue de discussions sur le désarmement nucléaire, les dirigeants du G7 ont estimé que l’extension rapide de l’arsenal nucléaire chinois était une « préoccupation pour la stabilité mondiale et régionale ».

Le sommet doit aussi être l’occasion pour les dirigeants américain, indien, australien et japonais de s’entretenir samedi dans le cadre de l’Alliance informelle Quad de la région Indopacifique, dont la réunion initialement prévue la semaine prochaine en Australie avait été annulée en raison d’un agenda du président Joe Biden contrarié par la crise de la dette américaine.

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