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Attaques d’Al-Tanf imputées à l’Iran : L’ambassadeur britannique convoqué à Téhéran

L’Iran ne se laisse pas marcher sur les pieds. Après les accusation du gouvernement du Royaume Uni le tenant pour responsable des attaques ayant ciblé les soldats US déployés sur le sol syrien, la diplomatie iranienne a convoqué le représentant de Londres à Téhéran. Comme elle a remis en place le chef de l’OTAN.
Attaques d’Al-Tanf imputées à l’Iran : L’ambassadeur britannique convoqué à Téhéran

Répondant aux accusations du secrétaire général de l’OTAN sur la responsabilité iranienne dans l’instabilité au Moyen-Orient, le porte-parole iranien a déclaré que l’organisation menait « des politiques destructrices » et était « la cause profonde de l’instabilité et de l’insécurité » dans le monde. Téhéran a dénoncé mardi 30 janvier les « politiques destructrices » de l’Alliance atlantique. Dans un communiqué, Nasser Kanaani, porte-parole du gouvernement iranien, a répondu aux propos de Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN. Lors d’une conférence commune avec le chef de la diplomatie américaine la veille, ce dernier avait accusé l’Iran « de déstabiliser la région », en soutenant notamment les « terroristes » yéménites en mer Rouge. « Le comportement de Téhéran nous rappelle à quoi ressemble un monde sans règles, imprévisible et dangereux, un monde où notre sécurité devient plus coûteuse », avait-il ajouté.

Téhéran n’a pas mâché ses mots pour répondre à J. Stoltenberg. « Les affirmations avancées par le secrétaire général de l’OTAN ressemblent à une amère ironie, l’OTAN et certains de ses membres, avec leur sombre passé de colonialisme, complotant et mettant en œuvre des politiques destructrices et d’ingérence, ainsi que des actions militaires en Asie occidentale et ailleurs, sont la cause profonde de l’instabilité et de l’insécurité, non seulement dans la région mais dans le monde entier », a fustigé N. Kanaani. L’Iran a de surcroît souhaité un apaisement au Moyen-Orient. Les tensions sont vives depuis la mort de trois soldats américains en Jordanie le 28 janvier suite à une frappe de drone provenant d’une milice chiite, Joe Biden ayant pointé du doigt l’Iran.

Rejetant les accusations, N. Kanaani a précisé qu’il s’agissait d’« un complot de la part de ceux qui voient leur intérêt à impliquer une fois de plus les États-Unis dans un nouveau conflit ».

Lors d’un point presse le 29 janvier, le porte-parole du gouvernement iranien avait averti que la violation des territoires syriens, irakiens et yéménites par l’armée américaine intensifiait « le cycle d’instabilité ».

David Cameron, ministre britannique des Affaires étrangères, était attendu mardi à Oman où il doit appeler à la stabilité face aux attaques des Houthis en mer Rouge et à la désescalade des tensions au Moyen-Orient, annonce le ministère des Affaires étrangères. D. Cameron, qui effectue sa quatrième visite au Moyen-Orient, se rend à Oman pour rencontrer son homologue Badr Albusaidi et discuter des moyens de réduire les tensions dans la région. Les attaques des Houthis contre les lignes maritimes internationales en mer Rouge seront au cœur de ses discussions, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. D. Cameron réitérera l’engagement de la Grande-Bretagne à acheminer de l’aide au Yémen et exposera les mesures prises par le pays pour dissuader les Houthis de s’en prendre aux navires en mer Rouge.

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