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Assemblées annuelles BM/FMI : Plaidoyer royal pour une architecture financière mondiale plus équitable et plus inclusive

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La séance plénière des Assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) s’est ouverte, vendredi à Marrakech, en présence de la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, et du président de la BM, Ajay Banga.
Assemblées annuelles BM/FMI : Plaidoyer royal pour une architecture financière mondiale plus équitable et plus inclusive

Ont pris part à cette séance plénière, Aziz Akhannouch, Chef du gouvernement, Nadia Fettah, ministre de l’Economie et des finances, Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al Maghrib, ainsi que plusieurs autres membres du gouvernement et les représentants des délégations participantes à cette grand-messe mondiale. La séance plénière a été marquée par un message royal adressé aux participants aux Assemblées annuelles BM/FMI qui se tiennent du 9 au 15 octobre au Maroc, et dont lecture a été donnée par Omar Kabbaj, Conseiller du Roi.  Dans son message, le souverain a indiqué que les évolutions économiques, sociales et politiques de ces dernières années appellent à une réforme des institutions et des règles régissant le multilatéralisme, ajoutant qu’”aujourd’hui, la fragmentation géoéconomique et la montée du souverainisme, animées en partie par la volonté de rééquilibrage des rapports de force économiques et politiques au niveau mondial, compromettent les avancées notables que le multilatéralisme avait permis de réaliser au cours des dernières décennies”. Le souverain a, toutefois, indiqué que les principes de base du multilatéralisme doivent être consolidés et l’esprit qui l’anime ravivé, ajoutant qu’ils demeurent en effet indispensables “pour préserver la stabilité et la paix mondiales et favoriser les synergies afin que soient relevés les défis communs auxquels font face notre planète et nos peuples”. “Mais, comme nous le savons tous, face à des défis mondiaux, il faut des solutions mondiales et celles-ci ne peuvent être conçues que dans le cadre de l’unité et du respect mutuel”, a-t-il poursuivi, notant que pour y parvenir, il convient d’intégrer et de valoriser la diversité comme source de richesse et non de conflit, en tenant compte des spécificités intrinsèques à chaque pays et à chaque région. De même, il importe de revoir et d’améliorer l’architecture financière mondiale pour qu’elle soit plus équitable et plus inclusive, a insisté le Roi, estimant que ces Assemblées Annuelles constituent, à cet égard, le forum idoine pour un dialogue et un débat constructif autour de cette refonte.

Par ailleurs, le souverain a souligné que la mondialisation, à l’œuvre depuis les années 80, entraînant une réduction des coûts de production et favorisant la promotion du commerce mondial, a contribué en partie à une modération de l’inflation. Ce phénomène érode aujourd’hui le pouvoir d’achat des ménages à travers le monde, malgré des politiques monétaires agressives, largement synchronisées, mais non sans conséquences sur l’activité économique, a fait le Roi, soutenant que la mondialisation a assurément permis à de larges franges de la population mondiale d’échapper à la pauvreté mais a eu des effets collatéraux qui se sont traduits notamment par un creusement des inégalités. A ce titre, le Souverain a assuré qu’”en tant que pays africain, le Maroc souhaite vivement que le Continent, dont la voix est désormais audible au sein du Groupe des 20 à travers l’Union Africaine, puisse trouver la place qui lui revient dans les autres instances internationales et ainsi mettre en œuvre ses agendas économiques et sociaux”. Les pays du Continent sont parmi ceux qui sont le plus touchés par le changement climatique, alors que leurs contributions aux activités à l’origine du réchauffement de la planète sont parmi les plus faibles, a rappelé le message royal qui a appelé, à ce titre, au réajustement des règles et des cadres régissant le traitement de la problématique de l’endettement afin que soient prises en compte les contraintes que rencontrent les pays à faible revenu les plus endettés pour faire face aux changements climatiques. “L’Afrique, qui abritera en 2050 le quart de la population mondiale, se doit de bénéficier aujourd’hui des conditions qui lui permettront de renforcer ses marges de manœuvre, de mettre à profit son potentiel pour mieux répondre aux besoins de sa population, dans un monde de plus en plus incertain et marqué par des changements profonds de paradigmes”. Le Souverain a, par ailleurs, rappelé que le Maroc avait fait de la coopération Sud-Sud son axe d’ouverture prioritaire, soulignant procéder  « en cela selon une démarche de co-développement avec les pays frères et amis du Continent”.

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