« Je viens de rentrer avec ma famille à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, par la grâce de Dieu, suite à notre expulsion après cinq jours de détention arbitraire à l’aéroport d’Antalya par les autorités turques » a annoncé M. Atitich sur les réseaux sociaux.
« Tout en remerciant vivement tous ceux qui ont exprimé leur solidarité avec nous, à l’intérieur et à l’extérieur du Maroc, nous affirmons notre condamnation de toutes les mesures que nous avons subies de la part des autorités turques et qui, nous l’espérons, ne se reproduiront plus », a souligné M. Atitich.
« Nous condamnons également et avec fermeté l’inaction des autorités marocaines à prendre les mesures nécessaires à l’égard des citoyens marocains dont les droits ont été violés », a-t-il ajouté, avant de conclure en accusant Rabat d’« être impliqué » dans sa « séquestration » par la Turquie.
La semaine dernière, Mohamed Hamdaoui, responsable du bureau des relations extérieures du mouvement, a déclaré que M. Atitich était en rétention à l’aéroport d’Antalya, tout en estimant que cette situation ne serait fondée sur « aucune justification légale ni accusation ». Cette mesure a été appliquée également à « l’épouse du concerné, sa mère âgée et son enfant en bas âge », tous interpellés à leur arrivée en territoire turc. Selon Hamdaoui, «aucun contact ni communication » n’aurait été établi avec l’ambassade du Maroc à Ankara à ce sujet.
La Turquie avait déjà refoulé, en janvier 2016, trois membres de la Jemaa dont Fathallah Arsalane, son numéro 2, alors qu’ils venaient d’atterrir à l’aéroport d’Istanbul en provenance de Casablanca. Ankara avait également décidé, le même jour, de suspendre la tenue d’un congrès en hommage à l’héritage culturel et religieux du fondateur de la Jamaâ, Abdeslam Yassine. L’événement était organisé à Istanbul par la « Fondation Abdeslam Yassine », créée en 2014 en Turquie.