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Après Tel-Aviv, A. Blinken à Amman : La Pax Americana en marche…

Le bureau du ministre jordanien des Affaires étrangères Ayman Safadi a annoncé qu’il accueillera demain à Amman un sommet des ministres des Affaires étrangères arabes avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken sur la guerre Israël-Hamas à Gaza, comme rapporté par Times of Israel.
Après Tel-Aviv, A. Blinken à Amman : La Pax Americana en marche…

Les ministres des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite, du Qatar et de l’Égypte, ainsi que Hussein al-Cheikh, secrétaire général du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), participeront également à ce sommet.

Selon la Jordanie, l’objectif du sommet est de « mettre un terme à la guerre israélienne contre Gaza et à la catastrophe humanitaire qu’elle provoque ».

Les ministres arabes se réuniront d’abord seuls, puis ils tiendront une réunion avec A. Blinken au cours de laquelle ils réitéreront leur appel à un cessez-le-feu immédiat et à l’acheminement urgent de l’aide dans la bande de Gaza, précise le communiqué jordanien.

Les ministres « discuteront également des répercussions [de la guerre] et des moyens de mettre fin à cette dangereuse détérioration qui menace la sécurité de toute la région », a-t-on ajouté auprès de la diplomatie jordanienne.

En visite en Israël vendredi, le secrétaire d’État US a souligné le souhait de Washington de voir des trêves humanitaires dans les combats dans la bande de Gaza, tout en reconnaissant le défi d’empêcher le Hamas d’utiliser ces cessations temporaires à son avantage.

Le Premier ministre israélien, qu’A. Blinken a rencontré peu avant sa conférence de presse à Tel-Aviv, a semblé s’opposer à de telles trêves, déclarant dans un communiqué qu’il rejetait toute interruption temporaire de la lutte contre le Hamas qui n’inclurait pas « la libération de nos otages ». Il a fait remarquer qu’il avait dit la même chose au plus haut diplomate américain.

Autre signe d’une certaine ouverture entre les deux parties, A. Blinken a appelé à la fourniture de carburant à la bande de Gaza, ainsi que d’autres formes d’aide humanitaire, précisant que des « mécanismes » pourraient être mis en place pour garantir l’acheminement de cette aide vers les hôpitaux de Gaza. Il a également fait part de ses inquiétudes, partagées par Israël, quant au fait que le Hamas siphonne le carburant pour ses propres besoins. Benyamin Netanyahu a quant à lui insisté sur le fait qu’Israël « ne permettra pas l’entrée de carburant à Gaza ».

A. Binken a assuré que « tant que les États-Unis resteront debout, Israël ne restera pas seul », ajoutant qu’il avait relayé ce message lors de ses réunions avec B. Netanyahu, le président Isaac Herzog et le cabinet de guerre israélien.

Il a également réaffirmé qu’Israël avait « le droit et, en fait, l’obligation de se défendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour s’assurer que le 7 octobre ne se reproduise jamais ». Mais en même temps, a-t-il ajouté, « la manière dont Israël le fait est importante », et il a ajouté sans ambages : « Nous devons faire plus pour protéger les civils palestiniens. » Le refus d’autoriser l’arrivée de cette aide aurait pour effet d’attiser la colère des partenaires potentiels de la paix et de les aliéner. « Il n’y aura pas de partenaires pour la paix s’ils sont accaparés par [la crainte] d’une catastrophe humanitaire [parmi les habitants de Gaza] et aliénés par toute indifférence présumée à l’égard de leur sort. »

Le secrétaire d’État a précisé que le Hamas ne se souciait pas des Palestiniens et « les utilisait de manière cynique et monstrueuse comme boucliers humains », en plaçant ses infrastructures et ses terroristes dans des immeubles résidentiels, des écoles, des mosquées et des hôpitaux. Mais « les civils ne devraient pas subir les conséquences de son inhumanité et de sa brutalité ».

A. Blinken n’a pas laissé entendre que les États-Unis cherchaient à limiter la durée de la guerre et a même parlé d’une ère d’après-guerre « une fois que le Hamas aura été vaincu ».Il a déclaré que l’objectif de la guerre ne pouvait pas être uniquement d’éradiquer le Hamas, mais aussi de créer un avenir meilleur qui inclurait une solution à deux États. « Il s’agit de vaincre le Hamas physiquement, c’est-à-dire de s’assurer qu’il ne puisse pas répéter ce qu’il a fait le 7 octobre. Mais il s’agit aussi de vaincre une idée, une idée pervertie, avec une meilleure vision de ce que peut être cet avenir et en démontrant que nous sommes déterminés à la réaliser », a déclaré le haut diplomate US qui n’a pas hésité à se déclarer sioniste. .

Il a ajouté que la vision de deux États pouvait « donner aux gens quelque chose à espérer » et qu’il existait une large et forte coalition dans toute la région qui la soutenait.

A. Blinken était pour la troisième fois à Tel-Aviv depuis le début de la guerre.  B. Netanyahu a déclaré qu’il l’appréciait et qu’il appréciait le soutien du président américain Joe Biden et des États-Unis. Il a déclaré avoir dit à Blinken « qu’Israël refuse un cessez-le-feu temporaire qui n’inclurait pas la libération de nos otages. Israël ne permettra pas l’entrée de carburant à Gaza et s’oppose à l’envoi d’argent dans la bande ».

A signaler que le Pentagone a confirmé que les États-Unis effectuaient des vols de drones non armés au-dessus de Gaza pour contribuer aux efforts visant à localiser les quelque 240 otages détenus par le Hamas. « Pour soutenir les efforts de sauvetage des otages, les États-Unis effectuent des vols de drones non armés au-dessus de Gaza, et fournissent des conseils et une assistance pour soutenir notre partenaire israélien dans ses efforts de récupération des otages », a déclaré le général de brigade Pat Ryder, porte-parole du Pentagone, dans un communiqué.

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