Il s’agit d’une « aberration juridique », car elle « ne correspond pas aux éléments constitutifs d’un Etat au niveau international», a affirmé le chef de la diplomatie marocaine lors de la réception, à Rabat, d’anciens Premiers ministres et anciens ministres africains, signataires de l’Appel de Tanger.
N. Bourita a relevé à cette occasion que la présence de la RASD « est un obstacle institutionnel et une anomalie au sein de l’organisation panafricaine », expliquant qu’une telle donnée constitue un problème pour l’Afrique. La création de cette entité fantoche est « une violation » du droit international et des principes de l’unité nationale, a poursuivi N. Bourita, soulignant que la RASD incarne « une Afrique de divisions » et « un contre-sens » à la pratique de l’UA.
« On peut construire un plan d’action à partir du Livre blanc pour approcher les responsables et sensibiliser les juristes et les médias par rapport à cette aberration », a-t-il préconisé, estimant que « si la RASD est un Etat, sa première place doit être aux Nations unies ».
Adopté à l’unanimité par d’anciens Premiers ministres et anciens ministres africains lors de la première réunion de suivi de l’Appel de Tanger à l’expulsion de la pseudo RASD de l’UA, tenue samedi dernier à Marrakech, le Livre blanc admet que la présence au sein de l’UA de cette émanation non-étatique d’un groupe séparatiste armé illustre la vulnérabilité institutionnelle de l’Organisation et représente un frein incontestable à l’intégration économique régionale et continentale.