Amitié sino-nord-coréenne : Une solidarité à toute épreuve

« Malgré la situation internationale, d’une complexité inouïe ces dernières années, la confiance mutuelle et l’amitié entre la RPCD et la Chine se renforce avec chaque jour qui passe », a déclaré Kim Jong-un dans un message adressé au président chinois Xi Jinping.
Ce dernier a répondu vouloir renforcer la communication avec Kim Jong-un et « faire franchir une nouvelle étape aux relations d’amitié et de coopération entre les deux pays », rapporte KCNA.
La Chine est l’allié majeur de la Corée du Nord depuis que les deux pays ont signé le traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle sino-nord coréen en 1961.
Les sanctions internationales imposées à Pyongyang pour ses programmes nucléaires et de missiles ont rendu la Corée du Nord d’autant plus dépendante de Pékin, notamment sur la question du commerce.
Fort de l’appui de la Chine, le régime de Pyongyang tient la dragée haute aux Américains qui n’apprécient point d’être ainsi défiés. Un dossier de plus qui empoisonne les rapports entre Pékin et Washington.
Sanctions US
Une tension qui s’exprime via tout un train de sanctions économiques à forte connotation politique. A signaler, dans ce registre, que le ministère chinois du Commerce a fait savoir dimanche qu’il « s’opposait résolument » à l’ajout d’entités chinoises à une liste noire économique US pour des raisons incluant des violations présumées des droits de l’homme et des liens avec les militaires.
Dans un communiqué citant un porte-parole, le ministère a estimé que cette décision constituait une « grave violation des règles économiques et commerciales internationales » et une « suppression déraisonnable » des entreprises chinoises.
Pékin »prendra les mesures nécessaires pour protéger les droits et intérêts légitimes de la Chine », ajoute le document.
Washington a annoncé vendredi l’ajout de 14 entreprises et autres entités à sa liste noire, invoquant leur implication dans « des violations des droits de l’homme dans la mise en œuvre de la campagne chinoise de répression, de détention massive et de surveillance de haute technologie contre les Ouïghours, les Kazakhs et autres membres de groupes minoritaires musulmans dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang ».
La Chine dément les accusations de génocide et de travail forcé au Xinjiang et affirme que les camps permettent de fournir une formation professionnelle aux populations locales et de lutter contre l’extrémisme.
Les entités inscrites sur la liste noire US sont généralement contraintes de demander des licences au Département du commerce et font l’objet d’un examen minutieux lorsqu’elles requièrent l’autorisation de recevoir des produits de fournisseurs américains.
Washington a également ajouté cinq entités qui soutiennent directement les programmes de modernisation militaire de la Chine liés aux lasers et aux systèmes de gestion de combat. Il en a identifié quatre autres qui « exportent et tenter d’exporter des articles » vers des entités déjà sanctionnées par les États-Unis.
En 2019, le département du Commerce dirigé par le président de l’époque, D. Trump, a ciblé 20 bureaux de sécurité publique chinois et huit entreprises, dont la société de vidéo surveillance Hikvision et les spécialistes de la technologie de reconnaissance faciale SenseTime Group Ltd et Megvii Technology Ltd, en lien avec la question du traitement des minorités musulmanes.