Une attaque aérienne israélienne contre le gouvernorat de Homs a fait au moins deux blessés parmi les soldats syriens. Selon l’agence de presse Sana, la plupart des missiles ont été interceptés.
Les forces syriennes ont repoussé lundi 8 novembre une frappe de missiles israéliens sur le gouvernorat de Homs, a annoncé l’agence de presse syrienne. « Notre défense antiaérienne a riposté à une agression israélienne qui a ciblé des sites dans les régions centrales et côtières de la Syrie. Israël a lancé son attaque aérienne depuis le nord de Beyrouth vers 19h16 […]. Les forces ont intercepté et abattu la plupart des missiles », indique le média.
Deux soldats ont été blessés durant la frappe qui a en outre causé des dégâts matériels, selon les sources militaires citées par Sana.
Le bruit des explosions a retenti jusque dans les villages du gouvernorat libanais de l’Akkar, à proximité de la frontière avec la Syrie, relatent les médias libanais.
Le 3 novembre, Israël avait tiré des missiles vers la banlieue de Damas, causant des dégâts matériels, d’après la télévision d’État syrienne. Le 30 octobre, la Défense syrienne a rapporté avoir intercepté des missiles israéliens tirés depuis le plateau du Golan, également en direction de la capitale. Au moins deux militaires ont été blessés.
Le 13 octobre, un soldat de l’armée gouvernementale syrienne a été tué et trois autres blessés à la suite d’une frappe aérienne israélienne dans la région de Palmyre, dans le gouvernorat de Homs, rappelle Sana.
Début octobre, des tirs de missiles israéliens avaient fait six blessés dans la zone centrale de Homs.
Repli US tactique ?
Sur fond de tension avec Israël, des sources syriennes ont confirmé qu’un convoi militaire américain de 270 véhicules a été vu en train de quitter la base dans la campagne de Hassaké pour se diriger vers le nord de l’Irak par le passage d’Al-Walid. C’est la première fois qu’une telle évacuation de véhicules militaires US depuis la Syrie jusqu’en Irak a été observée. En général, les convois militaires américains empruntent le chemin inverse, depuis l’Irak jusqu’en Syrie.
Des sources locales ont indiqué pour la chaine de télévision libanaise d’information al-Mayadeen qu’un convoi de 150 camions frigorifiques et 120 camions plats couverts, transportant des chars de l’occupation américaine, sont sortis dans la nuit du samedi à dimanche de la base militaire américaine édifiée dans l’aéroport de Kharb Al-Jir. Ils étaient escortés par des véhicules blindés de protection des forces US et des 4*4 équipés de mitrailleuses appartenant à la milice kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS).
C’est le deuxième convoi évacué de cette base vers le nord de l’Irak en moins d’un mois. Le 25 du mois dernier, un convoi de 79 véhicules, pour la plupart des véhicules blindés militaires a emprunté le même chemin, quelques heures après un convoi de camions citernes chargé de pétrole pillé.
La question qui se pose dès lors serait de savoir si un tel repli US serait motivées par des considérations tactiques et/où stratégiques. Quoi qu’il en soit, la région du Nord-Est syrien, là où les forces US épaulaient les FDS, se trouve aujourd’hui propulsée aux devants de la scène avec l’arrivée de renforts massifs turcs, mais aussi syriens. Une confrontation directe entre les deux armées n’est pas à exclure… A moins que la Russie s’emploie à circonscrire la crise qui se profile à l’horizon.