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Affaire « Bir Lahlou » : L’amertume de l’Algérie n’a pas de limites

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Alors que l’on attend toujours les conclusions de l’enquête menée par les éléments de la Minurso, le système algérien qui joue la victimisation à outrance s’emploie à influencer par tous les moyens disponibles le travail des enquêteurs. Kamal Beljoud, ministre algérien de l’Intérieur, revient sur l’incident des camionneurs.

Le ministre algérien de l’Intérieur, a commenté, lundi, l’affaire des camions algériens détruits à l’Est du mur de sécurité érigé par les Forces armées royales. En marge de l’ouverture de la première session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, le ministre a réitéré aux médias les accusations portées par son pays au Maroc, affirmant que «ce qu’a fait le Makhzen est un acte criminel et lâche». Et d’ajouter que que son pays «travaille à la sécurisation de l’ensemble de la région frontalière ».
Pour rappel, ce n’est que mercredi que la présidence algérienne avait annoncé l’assassinat de trois ressortissants algériens suite à un «bombardement» de leurs camions qui assuraient le transport de marchandises entre la ville algérienne d’Ouargla et la capitale mauritanienne, Nouakchott. Incident qui a eu lieu deux jours avant. Alger avait brandi vite le doigt accusateur contre Rabat en soupçonnant les Marocains d’être impliqués dans ce bombardement effectué avec «un armement sophistiqué», affirmant en outre que «l’assassinat ne restera pas impuni».
Quarante-huit heures après, Farhan Haq, adjoint du porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a confirmé que la MINURSO avait pris connaissance de l’incident, le 2 novembre. «Nous pouvons maintenant confirmer que le site en question se trouve dans la partie orientale du Sahara occidental près de Bir Lahlou», a-t-il précisé un journaliste qui l’interpellait sur ce sujet.
En diluant la sauce anti-marocaine de la sorte, le système algérien tente de détourner l’attention de son opinion de ce qui se trame au sein même de l’appareil militaire où des généraux réputés proches de Paris se retrouvent dans l’œil du cyclone.
Une guerre des clans qui n’en finit pas au sein des cercles du pouvoir algérien qui se trouve dans l’incapacité de répondre aux attentes du peuple. Les pénuries en denrées de base sont légion à l’heure où la manne provenant des hydrocarbures a tendance à se tarir, au même rythme que le matelas de devises dont une bonne partie est canalisée pour l’achat de la paix sociale.
Pour le système, jouer la partition de « l’ennemi extérieur » pour constituer un bloc de stabilité dans le pays, en butte à un Hirak populaire qui pourrait reprendre de l’ampleur, n’est pas une chimère. Et c’est ce scénario, sinistre, qui se réalise aujourd’hui. Quitte à menacer la stabilité régionale.
Le génie déstabilisateur algérien qui s’est échappé de la boite de Pandore n’hésite plus à s’agiter dans tous les sens. Ainsi, des médias espagnols évoquent déjà les pressions exercées par le système algérien sur l’Espagne.
Après la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe, Alger semble plus encline à influer sur les décisions de l’Espagne. Le quotidien El Mundo assure qu’Alger aurait «interdit à l’Espagne de revendre son gaz à Rabat». Le journal espagnol croit savoir que les autorités algériennes auraient également «imposé des conditions pour étendre le seul gazoduc» que le pays entretient actuellement avec l’Espagne via Almeria, le Medgaz.
Pour El Mundo, «le gouvernement espagnol est ainsi face à un nouveau front qui augmentera sa dépendance vis-à-vis du pouvoir algérien». Et d’ajouter que «la crise entre l’Algérie et le Maroc s’aggrave et la forte dépendance de l’Espagne au gaz dans cette phase de la transition énergétique a ouvert un nouveau front au gouvernement de coalition déjà très affaibli de Pedro Sánchez».
Avant l’expiration du contrat liant le Maroc à l’Algérie pour le gazoduc Maghreb-Europe, un haut fonctionnaire marocain avait confié à Reuters que le Maroc serait en discussion avec l’Espagne sur «la possibilité d’inverser le flux du gazoduc Maghreb-Europe, au cas où l’Algérie ne renouvellerait pas l’accord d’approvisionnement qui arrive à expiration le 31 octobre». Les Algériens savent que l’inversement du flux pourra se faire avec, comme sans gaz algérien. Et le Maroc a tous les droits pour exploiter l’infrastructure GME qui le relie à l’Espagne. En somme, « qui se sent morveux, se mouche », résume l’adage.

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