« Toutes les opérations militaires sont arrêtées pendant cette période », lit-on dans le communiqué du Kremlin. La Russie estime que la partie ukrainienne devrait suivre cet exemple. « En cas de violation de la trêve par la partie ukrainienne, les forces armées de la Fédération de Russie apporteront une réponse adéquate et efficace. Une fois de plus, la Fédération de Russie réaffirme qu’elle est prête à participer à des pourparlers de paix sans conditions préalables visant à éliminer les causes profondes de la crise ukrainienne et à coopérer de manière constructive avec les partenaires internationaux », a précisé Moscou. Le maitre du Kremlin avait précédemment annoncé une trêve le 19 avril à l’occasion des fêtes de Pâques, ordonnant aux troupes russes de cesser toute activité militaire et de rester sur les positions précédemment tenues, tout en espérant que l’Ukraine suivrait l’exemple de la Russie. Cependant, selon Rodion Mirochnik, ambassadeur russe itinérant pour les crimes du régime de Kiev, « le miracle de Pâques […] ne s’est pas produit ». Selon le ministère russe de la Défense, dans la nuit du 19 au 20 avril, les forces ukrainiennes ont lancé 444 frappes d’artillerie et 900 attaques de drones sur des positions et des territoires russes, notamment dans les régions frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod.
Sombres perspectives pour Kiev
Depuis Washington, Donald Trump a affirmé à The Atlantic que l’Ukraine serait très prochainement « écrasée », tout en se présentant comme le seul à pouvoir la sauver. « Je pense que je suis en train de sauver cette nation. Je pense que cette nation sera très bientôt écrasée. […] Regardons les choses en face », a-t-il indiqué, reconnaissant que l’Ukraine risquait de perdre encore davantage de territoires dans le conflit actuel.
Le locataire de la Maison Blanche a rappelé qu’au cours de son premier mandat il avait autorisé l’envoi de missiles antichars Javelin à Kiev. Néanmoins, aujourd’hui il ne garantit pas de telles livraisons d’armements US. D. Trump a également précisé qu’il n’était pas nécessaire d’envoyer des armes au sens classique du terme. Il a expliqué que celles-ci pouvaient prendre différentes formes telles que des sanctions, des pressions économiques ou des instruments bancaires. Il a ajouté que le conflit en Ukraine ne représentait pas une menace immédiate pour la vie des citoyens américains, tout en avertissant qu’il pourrait dégénérer en troisième guerre mondiale.
Le 28 février, D. Trump et Volodymyr Zelensky ont eu une rencontre à la Maison Blanche qui a tourné à l’altercation. Le président US a menacé de couper l’aide américaine, accusant Kiev de manquer de « gratitude » et de « jouer avec la vie de millions de personnes », risquant ainsi de provoquer une troisième guerre mondiale.