Une carte actualisée des sites occupés et des zones tampons, obtenue par le journal libanais Al-Akhbar, a montré la présence de positions occupés par ‘Israël’ en face des colonies de Shlomi, Shomera, Avivim, Al-Manara et Metulla, en plus des zones tampons s’étendant entre les localités Al-Dhayra et Al-Bustan, et Al-Adaisseh et Kfar Kila, à la frontière du Sud-Liban.
Selon une source citée par Al-Akhbar, « la liste de cinq points pourrait s’allonger à dix », car l’occupant sioniste a exprimé son intention d’étendre le site de Labbouneh vers la périphérie de la localité d’Alma al-Chaab, et envisage également d’occuper un nouveau site entre les périphéries des localités d’Aita al-Chaab et de Rmeich. Tandis que d’autres sources ont parlé de la possibilité d’annexer des sites à la périphérie de la localité de Chebaa à la zone de Rachaya, ce qui permettrait de contrôler le sud de la Syrie.
En outre, une source concordante citée par le journal libanais Al-Joumhouriya a estimé que « la question centrale est de savoir pourquoi ce laxisme, en particulier de la part des sponsors de l’accord de cessez-le-feu et de l’octroi à Israël d’une liberté totale pour occuper les cinq points et violer la souveraineté libanaise ». De l’avis de la même source, « les violations, les attaques et l’occupation continue des cinq points ne peuvent pas être considérées comme un événement local. Il semble que les développements rapides et les expansions israéliennes sur le terrain, que ce soit en Palestine ou en Syrie, et plus particulièrement dans le sud de la Syrie, font partie d’un plan plus vaste qui menace le sort et l’avenir de toute la région, sur fond de mutisme des Américains, des Occidentaux et de la communauté internationale ».
Un accord de cessez-le-feu, parrainé par les USA, est entré en vigueur le 27 novembre 2024. Il stipule l’arrêt des hostilités entre le Liban et Israël et le retrait total des forces d’occupation israéliennes des frontières du sud-Liban.
Selon l’Alma Research and Education Center, centre de recherche israélien, pas moins de « 4 000 combattants » du Hezbollah auraient été tués pendant la guerre entre le 8 octobre 2023 et le 27 novembre 2024. « On estime qu’environ 4 000 combattants du Hezbollah ont été tués pendant la guerre et que des milliers d’autres ont été blessés », indique l’institut, composé en grande partie de vétérans de l’armée ou des services de renseignements de l’État hébreu. « Au total, on estime que 15 à 20 % des 100 000 combattants réguliers et de réserve du Hezbollah ont été touchés », affirme le rapport.
Au lendemain du cessez-le-feu au Liban, entré en vigueur le 27 novembre dernier, l’agence Reuters avait cité une source anonyme présentée comme « proche » du parti chiite, indiquant que « le groupe soutenu par l’Iran pourrait avoir perdu jusqu’à 4 000 membres en 14 mois d’hostilités ». De son côté, l’armée israélienne revendique avoir touché plus de 12 500 cibles appartenant à la milice chiite libanaise, pendant les deux mois de conflit ouvert. Tsahal affirme avoir ciblé plus de 1 600 centres de commandement et un millier d’installations militaires. Elle précise avoir particulièrement frappé la force Radwan, unité d’élite du Hezbollah, détruisant 150 de ses dépôts et 160 de ses quartiers généraux. Selon les estimations israéliennes, le Hezbollah aurait perdu plus de 70% de sa flotte de drones et une grande partie de ses capacités de tir. Le bilan des frappes fait également état de la saisie de 155 000 pièces d’équipement, dont 12 000 drones et armements explosifs, 13 000 systèmes de missiles (antichars, antiaériens et lanceurs), ainsi que 121 000 équipements électroniques et documents.
Sur le plan humain, Tsahal avance quant à elle le chiffre de 2 500 combattants du Hezbollah tués, dont Hassan Nasrallah et 13 hauts dirigeants. Du côté du Hezbollah, plus de « 4 637 opérations militaires en 417 jours, à raison de 11 opérations par jour », ont été revendiquées précisant que ces attaques « visaient les sites, casernes et bases de l’armée ennemie israélienne, ainsi que les villes et colonies israéliennes, depuis la frontière libano-palestinienne jusqu’au-delà de la ville de Tel-Aviv ».