Riad Judi, directeur des douanes du gouvernorat de Tartous, a affirmé au journal syrien Al-Watan que « l’accord signé avec la société russe pour exploiter et investir dans le port stratégique de la mer Méditerranée a été annulé », ajoutant que « tous les revenus du port reviendront désormais à l’État syrien ».
Il y a lieu de rappeler que c’est en 2019 qu’un accord a été signé avec la société d’ingénierie russe Stroytrans pour gérer le port de Tartous pendant 49 ans. A l’époque, le ministre syrien des Transports a déclaré que « la société investira également plus de 500 millions de dollars dans le port et que, selon le contrat, la société russe recevra 65 % des bénéfices ».
Le port de Tartous est le deuxième plus grand port syrien après celui de Lattaquié, avec une capacité d’environ quatre millions de tonnes et environ 20 000 conteneurs par an, et comprend la seule base navale russe en Méditerranée.
Selon le site Al-Monitor, « la nouvelle de l’annulation de l’accord a coïncidé avec l’arrivée du cargo russe Sparta 2 au port mardi », selon le Service de surveillance du trafic maritime. Les autorités syriennes ont autorisé le navire à entrer dans le port après avoir attendu au large des côtes syriennes pendant plus de 14 jours, en raison des restrictions imposées par les nouvelles autorités. Il y a lieu de signaler que les Forces syriennes ont repris le contrôle de 2 champs de pétrole occupés à ce jour par les FDS.
Selon les informations partagées jeudi par le correspondant d’Anadolu sur le terrain, des opérations militaires lancées par le nouveau pouvoir en Syrie a permis de marquer des avancées sur le terrain au sud de Raqqa. Ainsi, les Forces syriennes, appuyées par Ankara, ont repris le contrôle de 2 champs de pétrole, de Zamle et d’Abu al-Tabat, à l’ouest de l’Euphrate, et sont entrées dans le district de Rusafa au sud de Raqqa.
Les autorités syriennes ont condamné, jeudi 23 janvier, « l’assassinat » dans le centre du pays d’un photographe travaillant pour l’agence officielle Sana, s’engageant à protéger les journalistes. Ibrahim Ajaj travaillait déjà pour Sana du temps de Bachar al-Assad, ayant abandonné le pouvoir et quitté le pays vers la Russie le 8 décembre. Une coalition armée dirigée par le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC), soutenue par la Turquie et le Qatar, dirige actuellement la Syrie.
Le photographe a été enlevé par deux hommes et son corps a été retrouvé criblé de balles à Hama, dans le centre du pays, selon ses proches. Il avait reçu des messages de menaces, a indiqué l’un de ses proches qui n’a pas voulu être identifié pour des raisons de sécurité.
Dans un communiqué, le ministère de l’Information a « condamné l’assassinat du photographe Ibrahim Ajaj (..) et affirmé son plein engagement à soutenir la liberté de la presse et à protéger les journalistes ». Il a ajouté « coopérer étroitement avec le ministre de l’Intérieur » pour faire la lumière sur les circonstances du crime et en juger les auteurs.
Il s’agit du premier assassinat d’un journaliste qui travaillait pour le gouvernement de B. al-Assad depuis sa chute, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Selon l’OSDH, basé au Royaume-Uni, « des hommes armés non identifiés » ont tué le photographe. D’après l’Observatoire, des groupes armés alliés à HTC ont mené des exécutions extrajudiciaires contre des partisans de Bachar al-Assad, notamment dans les villes de Hama et Homs (centre).