Réagissant dans la foulée, Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, a déclaré que « l’assassinat du commandant Al-Arouri et de ses frères par l’occupation israélienne est un acte terroriste complet, une violation de la souveraineté du Liban et une expansion de la portée de son agression ». Il a également souligné que « l’occupation nazie-israélienne porte la responsabilité de cette agression brutale ».
Relavant que « le martyr Al-Arouri a travaillé sur toutes les places et dans tous les champs pour le bien de la Palestine, d’alQods et de la sacro-sainte mosquée Al-Aqsa », il a ajouté « qu’un mouvement dont les dirigeants et les fondateurs sont tombés en martyr ne sera jamais vaincu, mais que ces attaques le renforceront en termes de force, de solidité et de détermination inébranlable ».
Le Hezbollah n’a pas tardé à exprimer, via un communiqué, ses « plus profondes condoléances » à « notre nation arabe et islamique, à la Palestine libre, à sa grande résistance et à son peuple fier, ainsi qu’aux libres et aux moudjahidines pour le martyr du grand leader moudjahid et chef adjoint du bureau politique du mouvement Hamas, Cheikh Saleh Al-Arouri, et un certain nombre de ses camarades moudjahidines, qui sont des martyrs sur la voie d’alQods ».
Le Hezbollah a aussi présenté ses condoléances aux « frères du Mouvement de la Résistance islamique, le Hamas, aux courageux moudjahidines des Brigades Izz al-Din al-Qassam, à la population de Gaza, à l’honorable alQods, à la Cisjordanie blessée, et à toutes les factions et mouvements de résistance et de jihad en Palestine », soulignant que « Dieu Tout-Puissant a conclu la voie de ce grand leader par les plus hautes médailles d’honneur et de dignité en obtenant le martyre qu’il avait toujours recherché et souhaité et a travaillé avec ses frères moudjahidines sous le slogan résistance et jihad, victoire ou martyre ».
Le Hezbollah a souligné que « l’ennemi criminel, qui après quatre-vingt-dix jours de crimes, de meurtres et de destructions, n’a pas réussi à soumettre Gaza, Khan Yunis, le camp de Jabalia et le reste des fières villes, camps et villages, se lance dans une politique d’assassinat et de liquidation physique de tous ceux qui ont travaillé, planifié, exécuté ou soutenu l’ opération héroïque déluge d’Al-Aqsa et contribué à la défense du peuple opprimé de Palestine ». Et relevé que « le crime d’aujourd’hui est une continuation du crime d’assassinat du leader Sayyed Radhi Al-Musawi, dans un autre champ d’action et un nouveau front de combat et de soutien » tout en faisant valoir que « ce crime odieux renforcera la résistance en Palestine, au Liban, au Yémen, en Syrie, en Iran et en Irak, où il n’y a que la foi en leur juste cause et un engagement et une détermination ferme à poursuivre le chemin de la résistance et du jihad jusqu’à la victoire et la libération ».
Le Hezbollah a affirmé que « le crime de l’assassinat de Cheikh Saleh Al-Arouri et de ses compagnons martyrs dans le cœur de la banlieue sud de Beyrouth comme une attaque dangereuse contre le Liban, son peuple, sa sécurité, sa souveraineté et sa résistance. Il contient des messages en termes de sécurité, d’une grande symbolique et connotations, voire une évolution dangereuse dans le parcours de la guerre entre l’ennemi et l’axe de la résistance ». Dès lors, « ce crime ne restera pas sans réponse et sans punition, et la résistance est inébranlable, fière et fidèle aux principes et aux engagements qu’elle a pris envers elle-même, sa main est sur la gâchette et ses résistants sont aux plus hauts niveaux de préparation ».
Les factions palestiniennes avaient affirmé mardi que « le ciblage lâche et perfide du martyr Saleh Al-Arouri sur le sol arabe dans une capitale arabe constitue une agression contre l’ensemble de la nation arabe et islamique ».
Le communiqué produit à cette occasion ajoute que « la résistance palestinienne continuerait la lutte partout et que la réponse devait venir de tous les pays arabes et islamiques », appelant « les masses de la nation arabe et le peuple palestinien de Cisjordanie, d’alQods et de l’intérieur occupé à enflammer la terre sous les pieds de l’occupation ».
Le communiqué souligne aussi que « l’assassinat d’Al-Arouri prouve l’échec de l’agression à Gaza, qui a poussé l’ennemi à chercher pour lui-même une image de victoire, et cela ne sera pas réalisé. »
Le mouvement du Jihad islamique a affirmé que « cet assassinat vient élargir la portée de l’affrontement et entraîne l’ensemble de la région dans la guerre pour échapper à l’échec militaire dans la bande de Gaza et à l’impasse politique dans laquelle se trouve le gouvernement ». Il a également expliqué que l’opération fait « suite à l’échec de l’ennemi israélien, après 90 jours de guerre barbare et de guerre d’extermination, à imposer ses conditions au peuple palestinien, et que les forces de résistance avaient le dessus politiquement et militairement ».
Maher Al-Taher, leader du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), a souligné lors d’un appel avec Al-Mayadeen « l’inéluctabilité de venger son sang ».
Les Brigades d’Al-Aqsa ont affirmé que « l’assassinat des dirigeants ne nous dissuadera pas d’accomplir notre devoir national de défendre notre peuple et ne fera qu’augmenter notre détermination à résister ». Et de jurer à l’ennemi israélien de répondre à tous ses crimes contre le peuple palestinien. De même, au nom de son secrétaire général, de son adjoint, de son bureau politique et de son comité central, le FPLP a souligné que « le crime d’assassinat s’inscrit dans le contexte des tentatives frénétiques d’Israël pour réaliser n’importe quel résultat sur le terrain proposé par le gouvernement d’occupation à son public, après avoir été incapable de faire face à la résistance sur le terrain, et d’atteindre l’un des objectifs de l’agression en cours contre la bande de Gaza pendant près de trois mois, malgré les massacres sanglants et les campagnes d’extermination ».
Le communiqué ajoute que « le Front populaire de libération de la Palestine a fait ses adieux au martyr de la résistance qu’il a connu dans tous les champs de lutte et dans les tranchées de la résistance, le leader de patriotisme palestinien et jaloux de l’unité du peuple, de la cause et de la résistance. La Palestine a toujours été un objectif élevé et par-dessus tout, et son âme s’est sacrifiée pour elle ».
Jibril Rajoub, secrétaire du Comité central du Fatah, a déclaré lors d’un appel avec Al-Mayadeen que « le martyr Al-Arouri était un modèle de ténacité et de fermeté dans les centres de détention ». Ajoutant que « le martyr Al-Arouri représentait un germe de l’unité palestinienne et un dénominateur commun dans l’action nationale palestinienne », il a également estimé que « l’assassinat d’Al-Arouri devrait être une incitation au renforcement de l’unité nationale palestinienne ».
J. Rajoub qui a révélé que sa dernière rencontre avec Al-Arouri remontait au 6 octobre a souligné que le martyre d’Al-Arouri était « une perte pour le Fatah avant d’être une perte pour le Hamas, et c’est une perte pour le mouvement de libération nationale ».
Le Mouvement palestinien de libération nationale Fatah a également dénoncé le lâche assassinat commis par l’occupation criminelle, dans la capitale, Beyrouth. Il a ajouté que « cette opération, condamnée dans les termes de rejet les plus fermes, exprime la mentalité de l’occupation criminelle qui vise le peuple palestinien, les dirigeants de la résistance, et qu’il n’y a pas de limites à ses crimes qui transcendent tous les droits humains et le droit international ». Le Fatah a également souligné l’ampleur du danger que « représente l’extrémisme, les meurtres et les massacres du gouvernement pour la région ainsi que pour la sécurité et la paix mondiales en assassinant des dirigeants palestiniens sur des terres arabes souveraines, ce qui laisse présager des conséquences indésirables ». Le mouvement a rappelé « son souci constant de parvenir à l’unité nationale palestinienne et de surmonter la division douloureuse qui a détruit la cohésion du foyer palestinien interne ».
À leur tour, les comités de résistance en Palestine ont noté que « cette lâche opération ne brisera pas la volonté du peuple palestinien, mais augmentera plutôt son action révolutionnaire et sa vaillante résistance et sera le feu et le désastre pour le peuple israélien ». Et de souligner que « l’ennemi israélien et ses dirigeants paieront le prix de leur fascisme et de leurs crimes contre le peuple palestinien, y compris l’assassinat du commandant Saleh Al-Arouri ».
Salem Atallah, secrétaire général adjoint du Mouvement Moudjahidine, a estimé pour sa part que « la politique d’assassinats ne fera qu’accroître la solidité du peuple palestinien et son adhésion à la voie de la résistance jusqu’à ce que l’occupation soit éradiquée hors de la Palestine occupée ».
Le mouvement a déclaré dans un communiqué que « l’ennemi israélien vaincu et son gouvernement fasciste extrémiste paieront un lourd tribut pour cette folie et ce nouveau crime, ainsi que le prix de tous les crimes contre le peuple palestinien inébranlable ». Et de souligner que « l’approche de résistance se poursuit, quelle que soit l’ampleur des défis et des sacrifices, jusqu’à ce que les objectifs de victoire et de libération du peuple palestinien soient atteints ».
Pour leur part, les Brigades de la Résistance nationale ont indiqué que « cette lâche opération et le martyre de Cheikh Saleh ne briseront pas la volonté du peuple palestinien, mais qu’au contraire, ils augmenteront son action révolutionnaire et sa vaillante résistance et constitueront un incendie et désastre pour eux ».
Saleh Al-Arouri, est tombé en martyr en compagnie du combattant Samir Fandi Abou Amer, qui est le responsable des opérations des Brigades al-Qassam au Liban et de Azzam Akra. Selon un bilan encore provisoire, 6 personnes sont tombées en martyrs, a rapporté l’Agence Nationale d’Information (ANI)
S. al-Arouri qui est né en 1966 à Ramallah, et était diplômé de la Faculté de Législation islamique de l’Université d’al-Khalil a rejoint le Hamas dès sa création en 1987. Entre 1991 et 1992, il a contribué à la formation d’un appareil militaire en Cisjordanie occupée. Il a été arrêté en 1992 et n’a été libéré que 18 années plus tard. Il a été expulsé en Syrie pendant trois années.
Ayant intégré le bureau politique du Hamas, il deviendra en 2017 son vice-président. A partir de 2018, il est inscrit dans la liste terroriste américaine et sa tête est mise à prix. En 2021, il a été le chef du Hamas en Cisjordanie occupée. L’entité sioniste l’accuse d’avoir enflammé la Cisjordanie et d’avoir planifié les dizaines d’opérations.
Des responsables israéliens sécuritaires ont évoqué plusieurs fois la nécessité de l’assassiner en vue d’empêcher le scenario de l’unification des scènes de guerre.
Eytan Dangot qui a été secrétaire militaire de trois ministres de Sécurité israéliens l’a qualifié comme « le plus dangereux et le plus important personnage dans le Hamas ». « C’est un homme qui sème la mort et son but est de tuer le plus grand nombre d’Israéliens », a-t-il indiqué.
Le journaliste Elior Levy avait écrit « qu’il est important de comprendre que Arouri est un stratège et l’on peut le qualifier comme l’esprit brillant du Hamas en tout ce qui a trait à l’encadrement de l’appareil militaire du Hamas a l’étranger ». « Il est devenu l’un des responsables centraux qui préoccupent l’institution sécuritaire israélien et les appareils de renseignements dans le monde », a-t-il argué.