« Si le Hezbollah pense que, lorsqu’il y aura un cessez-le-feu dans le sud, nous nous arrêterons s’il ne tire pas, il commet une grave erreur », a déclaré Y. Gallant après avoir rencontré des troupes de l’unité alpine de Tsahal sur le mont Hermon, selon un communiqué de son bureau. « Je le dis ici explicitement : tant que nous ne serons pas parvenus à une situation dans laquelle il est possible de rétablir la sécurité pour les habitants du nord, nous ne nous arrêterons pas. Lorsque nous y parviendrons par un arrangement [diplomatique] ou par des moyens militaires, nous pourrons être calmes », a-il ajouté.
Ces envolées du responsable sioniste n’ont pas jugulé pour autant le Hezbollah. Ses combattants ont mené, samedi, plusieurs opérations tout le long de la ligne de front. Opérations, comme toujours, minorées par Tel-Aviv. A contrario, l’entité sioniste loue les prouesses de son armée sur le front libanais.
Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, a assuré samedi que Tsahal a frappé 34 000 cibles du Hezbollah au Liban, dont 120 avant-postes de surveillance des frontières, 40 caches de missiles et autres armes et plus de 40 centres de commandement. Il estime le nombre de morts parmi les combattants du Hezbollah à plus de 200.
Da.Hagari a aussi déclaré qu’Israël avait déployé trois divisions militaires le long de la frontière libanaise en prévision de l’implication du Hezbollah après que le Hamas palestinien a lancé une attaque choc transfrontalière le 7 octobre, déclenchant la guerre dans la bande de Gaza. Alors que des dizaines de milliers de résidents du nord ont été évacués, Israël a menacé d’intensifier les combats au Liban à moins que le Hezbollah ne recule devant la frontière.
Les forces armées israéliennes ont aussi frappé plus de 50 cibles liées au Hezbollah en Syrie depuis le début de la guerre à Gaza. « Nous avons attaqué des infrastructures du Hezbollah aussi en Syrie », a indiqué lors d’un point presse le porte-parole de l’armée Daniel Hagari. « Nous avons attaqué au sol et par voie aérienne plus de 50 cibles », a-t-il ajouté, alors que l’armée israélienne admet rarement ses opérations en Syrie.