La diplomatie algérienne a fait état notamment de « l’organisation à grande échelle de réseaux de crime organisé, de trafic de drogue et d’êtres humains, de contrebande, d’immigration clandestine et d’actes d’espionnage », précise son communiqué. La même source ajoute que ces derniers se seraient opérés par un « déploiement d’agents de renseignements sionistes, détenteurs de passeports marocains » et bénéficiant ainsi de l’exemption de visa.
La diplomatie algérienne ajoute avoir évité de réinstaurer cette mesure en 2021, date de la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, afin de garantir « la fluidité de la circulation des personnes ». Rupture accompagnée, du côté algérien, par une série de démarches, notamment la fermeture de l’espace aérien, rappelle-t-on.
Par ailleurs, l’activité a repris aux postes frontière entre les deux pays, lorsque 22 de nos concitoyens ont été remis aux autorités marocains par l’Algérie, mercredi, après leur sortie de prison et la libération de 17 autres jeunes hommes, précédemment en détention migration irrégulière.
Selon un communiqué de l’Association marocaine d’aide aux migrants en situation vulnérable (AMSV), le rapatriement s’est opéré à travers le check-point Zouj Beghal, près d’Oujda, ainsi que celui du colonel Lotfi à Maghnia. Les jeunes hommes ont été libérés après avoir purgé leur peine de prison en Algérie. L’association a également fait état de plus de 400 dossiers, en plus de six dépouilles en attente de rapatriement, dont deux identifiées comme celles de deux jeunes filles originaires de l’Oriental. D’autre part, les frontières entre les deux pays devraient s’ouvrir exceptionnellement une nouvelle fois, au cours du week-end, pour remettre les corps de deux jeunes Algériens emportés par les eaux en Méditerranée au niveau de la commune de Boudinar.
L’ONG souligne que le processus d’identification et de rapatriement des dépouilles est confronté à de grands défis, accentués depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays voisins. Dans ce contexte, la structure a appelé à l’ouverture des frontières, ou du moins à établir des couloirs humanitaires temporaires, en coordination avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les organisations humanitaires internationales.