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Violence israélienne en Palestine : A. Guterres dénonce…

Après son intervention sanguinaire à Jénine, l’armée israélienne a repris ses expéditions punitives à Naplouse où deux Palestiniens ont été tués. Le recours aux assassinats ciblés est une tradition des sécuritaires israéliens qui ne reculent devant rien pour assouvir leur soif de sang. « L’escalade n’est pas la réponse » aux « préoccupations légitimes d’Israël pour sa sécurité », a souligné jeudi le secrétaire général de l’ONU, dénonçant son « usage excessif de la force » lors de l’opération militaire à Jénine cette semaine.
Violence israélienne en Palestine, A. Guterres dénonce…

« Je comprends les préoccupations légitimes d’Israël pour sa sécurité. Mais l’escalade n’est pas la réponse. Cela renforce la radicalisation et conduit à un cycle de violence et d’effusion de sang qui s’aggrave », a déclaré Antonio Guterres à la presse, revenant sur l’opération qui a lieu en début de semaine. « Restaurer l’espoir du peuple palestinien dans un processus politique sérieux, conduisant à une solution à deux États et à la fin de l’occupation, est la contribution essentielle d’Israël à sa propre sécurité », a-t-il ajouté.

« Les frappes aériennes et les opérations terrestres d’Israël dans un camp de réfugiés bondé ont représenté la pire violence en Cisjordanie depuis des années, avec des conséquences importantes sur les civils », a-t-il décrit, jugeant que les frappes aériennes « sont en contradiction avec des opérations de maintien de l’ordre ».

L’armée israélienne a annoncé mercredi la fin de son opération militaire à Jénine. L’opération lancée lundi a mobilisé des centaines de soldats – l’un d’entre eux a été tué – ainsi que des drones et des bulldozers de l’armée dans la ville de Jénine et le camp de réfugiés adjacent, bastion de groupes armés palestiniens.

« De façon évidente, dans cette situation, il y a eu un usage excessif de la force par les forces israéliennes », a estimé A. Guterres. « J’appelle une nouvelle fois Israël à respecter ses obligations en vertu du droit international, y compris le devoir de retenue et l’utilisation proportionnée de la force », a-t-il ajouté. « Je rappelle également Israël, en tant que puissance occupante, à sa responsabilité d’assurer que la population civile soit protégée contre tous les actes de violence. »

Ces déclarations interviennent au moment où la colère bat son plein à Al-Qods, après l’acquittement d’un policier israélien, inculpé pour homicide involontaire. En 2020, il avait abattu Iyad Al-Hallaq, jeune Palestinien autiste. Lors de son témoignage, le policier a expliqué avoir cru que le défunt était un terroriste. L’avoir abattu était donc « une erreur de bonne foi », estime la justice israélienne. Comme la sortie d’A. Guterres intervient dans le sillage d’une nouvelle opération de résistance au nord de la Cisjordanie occupée. Selon les médias israéliens, un Palestinien au volant d’une voiture a ouvert le feu sur des israéliens à proximité de la colonie Kadomim, située à cheval entre les villes palestiniennes de Qalqilia et Naplouse.

Selon un premier bilan, un soldat a été tué, et un colon blessé. Selon la chaine de télévision israélienne Kan, le soldat israélien tué appartient à la brigade d’infanterie Guivati. Traqué par des dizaines de soldats israéliens, l’auteur de l’opération et été tué à proximité de Qalqilia.

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