Le député Rifain est en pleine disgrâce. Déjà contraint, en avril, de céder la présidence du groupe du Parti de la Balance à la Chambre des représentants, dans le sillage du scandale suscité par la fuite d’un message audio qui lui est attribué sur le « passé » de l’ancienne parlementaire Rafiaa El Mansouri, également du PI, actuellement les fonctions de vice-présidente du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, il ne figure plus dans l’instance dirigeante du PI. Cette expulsion du comité exécutif istiqlalien était prévisible. Un signal qui ne trompe pas, N. Modiane avait été exclu de la délégation de l’Istiqlal, conduite par le secrétaire général Nizar Baraka, qui s’est recueillie, comme le veut la tradition au Maroc chaque 10 Ramadan, sur la tombe du roi Mohammed V.
Au-delà de la clôture de l’épisode N. Modiane, le conseil national du PI, le 5 octobre, n’a pas élu au comité exécutif la députée Khadija Zoumi et le conseiller parlementaire Abdellader El Kihel, deux fidèles de l’ancien secrétaire général, Hamid Chabat.
Quoi que tardive, la redistribution des cartes au sein du comité exécutif istiqlalien pourrait baliser la voie à un remaniement ministériel. Mais il faut dire que cette formation « nationaliste » a mal à sa gouvernance. Abdellatif Maazouz, président de la région de Casablanca Settat, est au centre d’une polémique nourrie par des allégations de favoritisme entourant l’attribution d’un marché de communication de 8,39 MDH à une société dirigée par un istiqlalien. Pour faire taire les accusations, la présidence a affirmé que le contrat n’avait pas été attribué et qu’un nouvel appel d’offres serait bientôt lancé pour garantir une transparence totale. Campaign & Brand System, objet du « délice », était en lice pour l’acquisition d’espaces publicitaires pour le compte de la région, aux côtés de Shem’s publicité, Fortune Promoseven Morocco et PR Media.