« Je pense que le moment est venu de discuter de la manière dont nous pouvons sortir de cette situation de guerre et parvenir à la paix plus rapidement qu’il n’y paraît à l’heure actuelle », a déclaré O. Scholz. « Il y aura certainement une autre conférence de paix, et le président Volodymyr Zelensky et moi-même sommes d’accord sur le fait qu’elle doit également inclure la Russie », a-t-il ajouté.
Les deux hommes se sont rencontrés la semaine dernière à Francfort, après avoir participé à la réunion du groupe de contact pour la défense de l’Ukraine à la base aérienne de Ramstein, dans le sud-ouest de l’Allemagne.
À l’issue de cette rencontre, V. Zelensky a remercié O. Scholz pour le soutien politique et militaire apporté par l’Allemagne à l’Ukraine et a indiqué qu’ils avaient discuté des préparatifs en vue d’une deuxième conférence de paix, qui devrait se tenir en novembre.
La première conférence de paix avait eu lieu en juin dernier, en Suisse, mais la Russie n’y avait pas été conviée. Plus de 90 pays avaient alors participé aux discussions, mais la déclaration finale conjointe n’avait été soutenue que par 80 d’entre eux. À la veille de cette conférence, le président russe Vladimir Poutine a présenté sa propre initiative de paix, appelant l’Ukraine à reconnaître les revendications territoriales de la Russie.
Du côté de l’OTAN, on n’en finit pas de condamner la Russie. Comme ce fut le cas dimanche lors de la violation nocturne de l’espace aérien roumain par la Russie. Mircea Geoana, Secrétaire général délégué de l’Alliance, a déclaré sur X : « Ces agissements sont irresponsables et potentiellement dangereux ». Il a ajouté qu’il n’avait « aucune information indiquant une attaque intentionnelle de la part de la Russie contre les Alliés. »
Cette déclaration intervient alors que le ministère roumain des affaires étrangères a protesté, plus tôt dans la journée de dimanche, contre les violations de son espace aérien et a annoncé des consultations avec l’OTAN sur la nature de ces violations. La Roumanie a fait décoller deux avions de chasse qui ont quadrillé la zone environnant le village de Periprava, à la frontière ukrainienne, où la violation présumée s’est produite et où un drone s’est écrasé.
Dimanche, la Lettonie a également signalé qu’un drone russe s’était écrasé sur son sol. Dans une déclaration sur X, Edgars Rinkevics, président letton, a déclaré: « Un drone militaire russe s’est écrasé hier dans la partie orientale de la Lettonie. Une enquête est en cours. Nous sommes en contact étroit avec nos alliés. Le nombre d’incidents de ce type augmente le long du flanc oriental de l’OTAN et nous devons y faire face collectivement. »