Lors de la visite surprise effectuée par V. Poutine, l’armée russe a indiqué avoir repris 86 % du territoire régional, infligeant d’importantes pertes à l’Ukraine. « Notre tâche consiste à éliminer entièrement et dans les meilleurs délais l’ennemi qui s’est retranché sur le territoire de la région de Koursk et qui mène aussi des actions de combat là-bas. À libérer entièrement le territoire de la région de Koursk et à rétablir la situation le long de la frontière nationale. Et bien sûr, à réfléchir aussi à la création à l’avenir d’une zone de sécurité tout le long de la frontière nationale », a déclaré le maitre du Kremlin lors de sa visite au poste de commandement du groupement de forces de Koursk.
Sanglé dans une tenue militaire, le chef d’État russe a également qualifié de terroristes ceux qui combattaient l’armée russe dans la région de Koursk. Il a évoqué les crimes contre la population civile commis par ces individus. Le président russe a précisé qu’il faudrait traiter avec humanité les prisonniers, rappelant cependant que les mercenaires étrangers n’étaient pas soumis à la Convention de Genève de 1949 relative au traitement des prisonniers de guerre. V. Poutine n’a pas manqué de remercier l’état-major général russe et les unités qui se sont distinguées au combat dans cette région frontalière avec l’Ukraine.
Kiev chancelle
L’offensive ukrainienne dans la région russe de Koursk s’est soldée par un échec majeur. Les troupes ukrainiennes se sont retrouvées totalement isolées et sont méthodiquement éliminées par l’armée russe, a précisé Valéry Guérassimov, chef d’état-major général des forces armées russes, en dressant un bilan des opérations en cours devant V. Poutine. D’après lui, les forces russes ont repris le contrôle de plus de 1 100 kilomètres carrés de territoire, soit plus de 86 % de la zone précédemment occupée par l’armée ukrainienne.
Depuis le début de l’offensive du régime de Kiev dans cette région, les pertes humaines du côté ukrainien sont estimées à plus de 67 000 militaires, incluant des unités les mieux entraînées, ainsi que des mercenaires étrangers. Conséquence directe de ces opérations militaires, la superficie contrôlée par l’armée ukrainienne dans la région de Koursk s’est réduite de plus de deux fois et demie. Les forces russes poursuivent leur avancée avec pour objectif la reprise complète du territoire régional et le rétablissement intégral de la frontière d’État dans les plus brefs délais, a affirmé V. Guérassimov.
Dans le cadre de ces contre-offensives, plusieurs unités russes ont traversé la frontière et ont pénétré dans la région voisine de Soumy. Elles y poursuivent actuellement des opérations de neutralisation des réserves militaires ukrainiennes et d’élargissement d’une zone de sécurité destinée à protéger durablement le territoire russe.
Selon le chef d’état-major général russe, l’objectif initial de Kiev était de créer un vaste « point d’appui stratégique » à Koursk, destiné à devenir une monnaie d’échange dans d’éventuelles négociations avec Moscou, tout en freinant l’avancée russe dans le Donbass par une diversion sur un autre front. Cependant, la stratégie élaborée par Kiev a échoué, se heurtant à une réponse militaire russe efficace, a souligné V. Guérassimov. Le cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, proposé par le président américain Donald Trump, donnerait « un répit » à l’armée ukrainienne, en difficulté sur le front, a dénoncé jeudi le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine. « Ce n’est rien d’autre qu’un répit temporaire pour les militaires ukrainiens, rien de plus », a déclaré Iouri Ouchakov dans un entretien à la télévision russe, ajoutant que le président russe s’exprimerait « probablement » jeudi sur le sujet. Il a affirmé avoir exposé la position russe lors d’un appel mercredi au conseiller américain à la sécurité nationale, Mike Waltz, signifiant que tout règlement du conflit devrait « tenir compte des intérêts » et des « préoccupations » de Moscou.
