Selon l’AFP, ce nouveau tremblement de terre a été ressenti à Antakya (Antioche), mais aussi à Adana, 200 kilomètres plus au nord par rapport à Defne. Réplique ou nouveau séisme, l’agence turque de gestion des catastrophes, l’Afad, a ensuite déclaré sur Twitter qu’une autre secousse de magnitude 5,8 avait été ressentie trois minutes plus tard dans le district de Samandag. Il s’agirait d’un deuxième séisme. « Il est important pour nos concitoyens de rester à l’écart du littoral par mesure de précaution contre le risque d’une élévation du niveau de la mer jusqu’à 50 cm », écrit l’Afad.
La province de Hatay borde la mer Méditerranée, avec la ville d’Antakya dans les terres et le grand port de marchandises d’İskenderun (Alexandrette) sur le littoral. Dans les terres à Antakya, l’électricité est à nouveau coupée. Toujours selon l’AFP, mais également Reuters, les secousses ont provoqué des dégâts matériels encore non évalués, et il pourrait y avoir des blessés, dans une région déjà dévastée par les séismes et leurs répliques survenus au début du mois. Le dernier bilan fait état de 6 morts.
L’AFP évoque des scènes de panique à Antakya, ajoutant que les nouvelles secousses soulevaient des nuages de poussière dans la ville déjà en ruine. Les murs de bâtiments gravement endommagés se sont effondrés.
Les secousses ont été ressenties au Liban, en Syrie et jusqu’en Irak. A Alep, les gens avaient afflué dans les rues. A Azaz, plus au nord, des bâtiments fragilisés s’étaient effondrés.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes disent avoir été les témoins de l’effondrement de bâtiments déjà endommagés par le séisme du 6. Le maire de Hatay, à côté d’Antakya, a déclaré qu’il y avait à nouveau des habitants sous les décombres, des habitants qui s’étaient réinstallés depuis quelques jours dans leur immeuble, se pensant désormais en sécurité… L’Afad demande de ne pas entrer dans les bâtiments endommagés et de ne pas rester autour des zones à risque
À İskenderun, où des tentes avaient été installées près de la côte, les sinistrés étaient en train d’être évacués, en soirée. « C’est comme un film d’horreur qui ne s’arrête jamais », confie l’un d’eux dans un message.