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Un lobby démocrate pro-Polisario s’agite à Washington : Des élus s’opposent aux ventes d’armes au Maroc

A la veille de la tenue, à Rabat, du nouveau round des sessions du Dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats-Unis d’Amérique, le lobby pro-Polisario composé d’élus démocrate rue dans les brancards pour « bloquer » tout transfert d’armements au Royaume. Africa News Organisation, média basé à Washington fait grand cas d’une lettre adressée par les élus US au locataire actuel de la Maison Blanche.

Sarah Jacobs, Colin Allred, Dina Titus, Doyen Phillips, Juan Vargas, Susan sauvage, Ted Liu, Andy Levin, Joaquín Castro, David Cécillin et Karen Bass, tous députés démocrates ont invité le président Joe Biden à cesser de fournir des armes au Maroc, rapporte Africa News Organisation. «Nous vous écrivons pour exprimer notre préoccupation concernant la politique actuelle des Etats-Unis à l’égard du Maroc et les revendications du Royaume sur le Sahara Occidental», indiquent-ils dans leur missive.
Le groupe s’est déclaré «préoccupé» par le projet de ventes d’armes au royaume, remontant à décembre 2020 pour un montant d’un milliard de dollars, dont quatre drones (MQ-9B SeaGuardian) et des munitions à guidage de précision. «Nous craignons que ces armes ne soient utilisées de manière offensive contre le peuple sahraoui ou ne facilitent autrement l’occupation illégale du territoire par le Maroc».
Dans ce cadre, ils exhortent «l’administration (Biden) à ne conclure aucun accord d’armement majeur ou offensif avec le Maroc. De telles ventes pourraient être hautement inappropriées à la lumière de la récente escalade de violence entre l’armée marocaine et le Front Polisario».
Cet appel intervient à quelques jours seulement du démarrage d’une nouvelle session du Dialogue stratégique entre le Maroc et les Etats-Unis, prévue le 8 mars à Rabat, en présence de Wendy Sherman, sous-secrétaire d’Etat US.
Des élus démocrates, partagés sur les relations entre Rabat et Washington, profitent du « flou artistique » de l’administration Biden en ce qui concerne la consécration de la reconnaissance de la marocanité du Sahara, pour tenter de pousser Washington à remettre en cause la décision de la précédente administration Trump qui avant reconnu la marocanité du Sahara.
Force est aussi d’indiquer que la ville de Dakhla abritera, les 8 et 9 mars, en marge du déplacement de W. Sherman à Rabat, le Forum d’investissement Maroc et États-Unis, en vue de renforcer les liens économiques, promouvoir la région et faire connaitre ses potentialités et opportunités d’investissement auprès des investisseurs et opérateurs américains. Plus d’une vingtaine d’hommes d’affaires leaders dans les secteurs de l’agroalimentaire, des énergies renouvelables, de la finance et des technologies médicales sont attendus.
Initiée par le Conseil de la région de Dakhla-Oued Eddahab, en partenariat avec le ministère de l’Industrie et du commerce, ce forum vise à consolider la coopération bilatérale et à développer de nouveaux investissements directs américains, dans les domaines de l’agriculture, le tourisme ou encore les mines et les énergies renouvelables, précise un communiqué des organisateurs.

Droits humains
On notera aussi que dans le sillage de la condamnation en appel du journaliste Omar Radi, à six de prison, le département d’État US a exprimé son «inquiétude du processus judiciaire» qui a conduit à la condamnation. «Nous sommes inquiets du processus judiciaire qui a conduit à la condamnation et notons que M. Radi a allégué des violations des garanties d’un procès équitable», a déclaré un porte-parole du Département d’État américain à Al-Monitor.
Il y a six mois, «des officiels du Département d’État ont insisté sur l’importance du respect des garanties d’un procès équitable pour les victimes et les accusés» lors d’une rencontre entre des représentants américains et marocains à Washington, assure le porte-parole.
En détention depuis juillet 2020, O. Radi dément les accusions de «viol», «attentat à la pudeur», «espionnage pour l’étranger» et «atteinte à la sécurité de l’État» qui lui sont portées.
En juillet dernier, le Département d’État US avait réagi à la sentence infligée au journaliste Soulaiman Raissouni, lequel a été condamné à 5 ans de prison, en assurant que sa condamnation est «incompatible avec la promesse de la constitution de 2011 et le programme de réforme du roi Mohammed VI».

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