Pour la famille, c’est au commissariat de police numéro 2 de Dar Naim, dans la banlieue nord-est de Nouakchott, que le jeune activiste a trouvé la mort des suites des mauvais traitements qui lui ont été infligés. L’une de ses sœurs assure que son corps sans vie a été transporté par la police à l’hôpital Cheikh Zayed de Nouakchott. Des traces de tortures étaient visibles, insiste Khatar Ould Cheine, l’un des frères de la victime.
Fatimata Mbaye, présidente de l’Association mauritanienne des droits de l’homme (AMDH), dénonce un acte inadmissible. « L’AMH comdamne fermement cet acte ignoble. On exige que les auteurs soient punis et qu’ils soient traduits en justice, que toute la vérité soit faite sur ce cas-là et que réparation soit faite. C’est un acte intolérable qu’on n’accepte pas. »
« Je lance un appel aux autorités mauritaniennes pour qu’elles diligentent une enquête transparente et rapide pour rassurer les Mauritaniens que la torture est vraiment considérée par l’État et ses différents corps comme un crime contre l’humanité », réclame Biram Dah Abeid, défenseur des droits humains et député de l’opposition.
De son côté, la direction générale de la Sûreté promet de faire la lumière sur cette affaire tout comme la Commission nationale des droits de l’homme.