Le porte-parole du ministère de la Défense russe a déclaré dimanche 17 avril que des frappes menées dans la région de Kiev avaient détruit une «usine de fabrication de munitions située aux abords de l’agglomération de Bovary». Igor Sapojko, maire de Brovary, a de son côté affirmé que «certains éléments d’infrastructure ont été touchés» aux premières heures de la journée. En plus, la DCA russe affirme avoir détruit deux MIG-29 ukrainiens.
Le porte-parole précise par ailleurs que «sur l’adresse le 16 avril du président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan, une opération spéciale dans le quartier de Primorski a été effectuée afin de libérer les otages détenus par des nazis ukrainiens dans la mosquée turque». Les otages auraient été libérés selon ces déclarations, et «29 militants, notamment des mercenaires étrangers, ont été éliminés».
La défense russe estime par ailleurs que «le régime nationaliste de Kiev a recruté 6 824 mercenaires venant de 63 Etats» depuis le début des opérations russes, le 24 avril. 1 035 de ces «mercenaires» auraient été tués par les forces russes et 912 auraient finalement quitté le pays sans combattre. «Je rappelle que conformément au droit international humanitaire, les mercenaires étrangers n’ont pas le statut de « combattants ». Ils sont arrivés en Ukraine pour gagner de l’argent en tuant des Slaves. C’est la raison pour laquelle ce qui les attend au mieux, ce sera la responsabilité pénale et de lourdes peines de prison», précise le général russe Igor Konachenkov.
Après que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré le 15 avril sur la chaîne américaine CNN que 2 500 à 3 000 combattants de son camp avaient été tués et environ 10 000 blessés depuis le lancement de l’offensive russe en Ukraine le 24 février, Moscou a donné un tout autre bilan le lendemain.
Le porte-parole du ministère russe de la Défense, a estimé que «le groupement ukrainien a essuyé les pertes de plus de 4 000 personnes seulement à Marioupol» à la date du 16 avril. Selon ses chiffres il y avait environ 8 100 combattants, toutes unités confondues côté ukrainien, le 11 mars. «Au cours de la libération de Marioupol, 1 464 personnes se sont rendues. Leur nombre ne cesse d’augmenter, y compris le nombre de ceux qui ont fui le territoire d’Azovstal», un complexe métallurgique qui fait lieu de dernier bastion des combattants pro-Kiev dans la ville.
Au cours de la libération de Marioupol, 1 464 personnes se sont rendues. Leur nombre ne cesse d’augmenter I. Konachenkov a aussi expliqué que d’après les témoignage des fugitifs d’Azovstal capturés, «le nombre des militaires ukrainiens, nazis et mercenaires étrangers qui se sont retranchés [dans l’usine] ne dépasse pas 2 500 personnes». En tout, la défense russe estime à 23 367 le nombre de soldats morts dans le camp ukrainien à la date du 16 avril.
Sur CNN, le président ukrainien avait donné un chiffre dans le même ordre d’idées sur les pertes des Russes : entre 19 000 et 20 000 morts. Le dernier bilan officiel de Moscou sur ses propres pertes date du 25 mars, et faisait état de 1. 351 tués, chiffre régulièrement contesté par les observateurs occidentaux qui estiment que celles-ci sont nettement plus importantes.
Au 53e jour de l’invasion russe de l’Ukraine, les couloirs d’évacuation de civils sont suspendus. La Russie a appelé, dimanche, les soldats ukrainiens combattant encore à Marioupol à se rendre à 06h00, heure de Moscou, 03h00 TU, en leur promettant la vie sauve.
Face à la pression militaire russe qui prend de l’ampleur, y compris sur Kiev, V. Zelensky affirme avoir invité Emmanuel Macron à se rendre en Ukraine pour constater de ses yeux que les forces russes commettent un « génocide », un terme que son homologue français s’est jusqu’ici refusé à employer. Le président ukrainien accuse la Russie de vouloir « détruire » toute la région orientale du Donbass, promettant que tout serait fait pour la défendre, à commencer par le port stratégique de Marioupol où les militaires encerclés sont appelés à combattre « jusqu’au bout ».
Un porte-parole du ministère russe de la Défense affirme que les forces ukrainiennes ont été chassées de la majeure partie du Marioupol et qu’il ne restait plus que l’aciérie Azovstal, où des tunnels permettent aux combattants de se cacher et de résister jusqu’à épuisement des munitions. I. Konashenkov déclare dimanche que « jusqu’à 400 mercenaires étrangers », qui, selon lui, sont pour la plupart des citoyens européens et canadiens, « sont maintenant encerclés en tant que partie du groupe ukrainien sur le territoire de l’entreprise Azovstal ». Et le général russe d’ajouter qu’«en cas de nouvelle résistance, ils seront tous détruits », poursuit le général russe, qui ajoute leur avoir proposé des conditions de reddition mais que les combattants avaient reçu l’interdiction de le faire. « Le régime nationaliste de Kiev, selon les interceptions radio, a interdit les négociations sur la reddition, ordonnant aux nazis d’Azov de tirer sur quiconque veut déposer les armes parmi les militaires ukrainiens et les mercenaires étrangers ».