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Tension franco-marocaine : Le roman de T. Ben Jelloun

Le coup de froid qui marque les relations franco-marocaines depuis quelques mois s’explique, assure Tahar Ben Jelloun, écrivain français d’origine marocaine, est imputable à l’hôte de l’Elysée qui aurait manqué de respect au roi lors d’un entretien téléphonique.
Le roman de T. Ben Jelloun

T. Ben Jelloun tient le Président français pour personnellement responsable de la crise diplomatique entre Rabat et Paris en raison de son comportement « très maladroit » à l’égard du roi Mohammed VI. « Macron était très très maladroit, il a manqué de respect au roi du Maroc, ce que je sais de source très sûre », a affirmé le 31 mai l’écrivain en répondant à une question provocatrice de la journaliste d’i4NEWS.

Le froid entre la France et le Royaume du Maroc remonte à l’affaire des écoutes de Pegasus, logiciel-espion développé en Israël, dont on soupçonne Rabat d’avoir mis à contribution pour écouter le Président Macron et les membres de son gouvernement. C’est à cette occasion qu’a eu lieu cette « maladresse » lors d’une conversation entre les deux dirigeants, selon Ben Jelloun.

« Le roi lui a dit : ‘Je vous donne ma parole d’honneur que je ne vous ai pas fait écouter, ce n’est pas mon genre’. Et là, il [Macron, ndlr] lui a répondu quelque chose qui… Je ne peux pas vous le dire ici mais il lui a répondu de manière très maladroite et le roi n’a pas aimé. Parce que lui a donné sa parole d’honneur, et il ne l’a pas cru. Et là, les relations étaient rompues », a-t-il affirmé.

Par cet acte, E. Macron a supprimé des mécanismes et contacts mis en place à l’époque des Présidents français Jacques Chirac, François Mitterrand et Nicolas Sarkozy, selon l’écrivain. Ceux-ci permettaient « d’arrondir éventuellement les angles ou dissiper les malentendus », tandis qu’aujourd’hui, le fossé est très grand entre les deux chefs d’État, estime-t-il.

Les services secrets marocains avaient été accusés en 2021 d’avoir utilisé le logiciel israélien pour espionner certaines personnalités, dont le Président français. Le 19 janvier dernier, le roi du Maroc a rappelé son ambassadeur en France, Mohamed Benchaâboun, sans désigner de successeur.

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