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Tension en Israël après le bombardement du consulat iranien : La CIA a mis en garde Tel-Aviv contre une attaque imminente

Le numéro un iranien est décidé à venger le martyre des deux commandants du Corps des gardiens de la révolution islamique et de leurs 5 conseillers, tués lundi dans un raid israélien mené contre le consulat iranien dans la capitale syrienne. Toute le monde retient son souffle. Tel-Aviv a été averti par la CIA d’une riposte iranienne directe sur le sol israélien dans les 48 heures. Les médias israéliens avaient souligné que l’état d’alerte a été déclaré en prévision de la réaction iranienne.
Tension en Israël après le bombardement du consulat iranien : La CIA a mis en garde Tel-Aviv contre une attaque imminente

Sur sa page X, l’ayatollah Ali Khamenei a tweeté : « Par la volonté de Dieu, nous ferons que les sionistes regretteront le crime qu’ils ont commis en s’attaquant au consulat iranien en Syrie et d’autres crimes similaires ». Il avait auparavant rendu hommage aux martyrs dont le bilan a été revu à la hausse s’élevant à 13, d’après la télévision d’Etat iranienne, selon laquelle sept sont Iraniens et six Syriens.

« Paix et miséricorde de Dieu et ses saints pour les martyrs Zahedi, Haj-Rahimi et les autres martyrs de cet incident. Malédiction et imprécation sur les dirigeants du régime oppresseur et agressif », a ajouté l’imam Khamenei.

Il a qualifié le général de division Mohamad-Reza Zahedi de « brave général dévoué » rapportant qu’il « attendait le martyre dans les fronts de danger et de lutte depuis les années 1980 ». Et de poursuivre : « Ils n’ont rien perdu et ont reçu leur récompense. Mais le chagrin de leur perte est lourd pour la nation iranienne. En particulier pour ceux qui les ont connus ». Il a conclu en assurant que « le régime sioniste maléfique sera puni aux mains de nos combattants courageux ».

L’Iran et par la voix entre autres de son ambassadeur à Damas a accusé l’entité sioniste d’avoir tiré 6 missiles sur le bâtiment du consulat depuis ses F-35, dans le Golan syrien occupé.

Selon le média libanais al-Khanadeq, proche des Gardiens, le général Zahedi se trouvait au Liban quelques heures avant le raid meurtrier. Il figurait sur la liste israélienne des liquidations.  D’après le média, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a commandité ce crime dans le but d’entrainer l’Iran vers une confrontation directe avec les Etats-Unis.

Le site américain Axios, citant un responsable américain sous le couvert de l’anonymat, rapporte que les Etats-Unis ont informé l’Iran qu’ils n’étaient pas au courant au préalable du raid israélien contre le consulat iranien à Damas.

D’autres responsables américains et Israéliens rapportent quant à eux qu’Israël n’a informé Washington que quelques minutes avant l’exécution de la frappe aérienne de lundi. Israël « n’a pas demandé le feu vert américain pour la déclencher », ont-ils insisté. Selon Axios, « ce message rare » envoyé par Washington à Téhéran illustre que « l’administration Biden s’inquiète et appréhende que la frappe israélienne n’aboutisse à une escalade régionale ».

À rappeler qu’à la demande de l’Iran et de la Russie, le Conseil de sécurité s’est réuni au lendemain du raid attribué à Israël qui a visé la représentation consulaire iranienne. «  Nous estimons que de telles actions agressives de la part d’Israël sont destinées à alimenter encore plus le conflit. Elles sont totalement inacceptables et doivent s’arrêter », a déclaré Vassili Nebenzia, dénonçant « une violation flagrante » de la souveraineté territoriale de la Syrie. Évoquant plus spécifiquement le raid meurtrier contre le consulat iranien, le diplomate russe a réitéré la condamnation de la Russie la veille « dans les termes les plus forts ». « Un tel acte, un acte délibéré, est évident : répondre aux pressions internationales en provoquant l’escalade du conflit et la poursuite de la mort des Palestiniens, pour des calculs politiques », a dénoncé de son côté l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, accusant lui aussi Israël de vouloir « entraîner toute la région dans le conflit ».

La plupart des membres du Conseil ont condamné la frappe contre le consulat iranien à Damas, soulignant l’inviolabilité des établissements diplomatiques, mais sans mentionner Israël. Comme le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres qui a « condamné » la frappe en réaffirmant « le principe de l’inviolabilité des locaux et du personnel diplomatiques et consulaires » dans le cadre du respect du droit international.

Alors que l’Iran a juré le 2 avril de riposter, plusieurs États membres se sont inquiétés d’une escalade du conflit. Et certains ont rejeté la responsabilité des tensions sur l’Iran. « Nous ne pouvons confirmer aucune information concernant cet événement », a noté l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood, reprenant les déclarations de la Maison Blanche assurant que les États-Unis n’étaient pas impliqués dans le raid. « Pendant que nous rassemblons les détails, une chose est claire : l’Iran et ses substituts et groupes partenaires doivent éviter de provoquer l’escalade des tensions dans la région », a-t-il ajouté. « Même s’ils expriment des inquiétudes concernant le débordement des tensions dans la région, les États-Unis essaient de détourner la situation pour déstabiliser la Syrie et la région », a répondu Zahra Ershadi, ambassadrice iranienne adjointe, accusant les Américains d’être « responsables de tous les crimes commis par le régime israélien ».

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