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Tension au Proche-Orient : A l’ONU, S. Lavrov dénonce les exactions israéliennes

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La session mensuelle consacrée mardi à la situation au Moyen-Orient au sein du Conseil de sécurité s’est finalement tenue en l’absence de l’ambassadeur israélien aux Nations Unies. Cela n’a pas empêché le chef de la diplomatie russe de fustiger les exactions israéliennes.
A l’ONU, S. Lavrov dénonce les exactions israéliennes

Gilad Erdan avait réclamé son report pour un autre jour au motif qu’elle coïncide avec la Journée de commémoration du soldat israélien tombé dans le combat en 1948, date de l’usurpation de la Palestine. La Russie, en sa qualité de président du Conseil de sécurité de l’ONU pour la session en cours, a refusé de le faire, poussant l’ambassadeur israélien à se retirer. « Si l’ONU prend en compte chaque occasion, elle ne trouvera aucun jour de l’année pour tenir une séance de travail », a rétorqué Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.

À la fin de l’année dernière, G. Erdan a critiqué l’Assemblée générale des Nations Unies pour avoir organisé un vote crucial sur Israël, sous prétexte qu’elle a été organisée après le début du Shabbat.

Durant son intervention S. Lavrov a critiqué les exactions israéliennes dans les territoires de 1967. « Il n’est pas possible de fermer les yeux sur la construction des colonies, l’annexion des terres, la destruction de maisons et les arrestations arbitraires », a-t-il déploré ajoutant que « les affrontements liés à la violation du statut des lieux saints ont été observée dans la ville de Jérusalem. »

Soulignant l’importance de se débarrasser des causes profondes du conflit, le chef de la diplomatie russe a insisté que « le plus important pour toutes les parties est de réaffirmer que la solution à deux États est irremplaçable, car c’est celle qui répond aux aspirations et aux droits du peuple palestinien ».
Et d’affirmer que « le moment est venu pour tous ceux qui enterrent les résolutions précédentes du Conseil de sécurité, y compris celles relatives à la Palestine et aux hauteurs du Golan syrien, de s’expliquer devant l’Assemblée générale des Nations Unies ».

Selon des sources politiques israéliennes, le refus de Moscou de reporter la séance du Conseil de sécurité est dû à des raisons politiques, car Israël a soutenu l’Ukraine aux Nations Unies, en votant plus tôt en faveur d’une résolution réclamant le retrait de la Russie.

Tor Wennesland, envoyé du Secrétaire général des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, avait ouvert la session, qualifiant la situation actuelle d’inacceptable. Il a souligné la nécessité « qu’il soit mis fin aux mesures unilatérales, aux provocations et à l’incitation qui augmentent la violence et empêchent les progrès vers la résolution de ce conflit et la fin de l’occupation ».

Rappelant que les forces d’occupation israéliennes ont tué 17 Palestiniens, dont deux enfants, depuis son dernier briefing, il y a environ un mois, et blessé environ 200 Palestiniens, dont 38 enfants, en plus des 39 autres Palestiniens blessés par des colons, il a aussi relevé que durant cette même période quatre Israéliens avaient été tués et 31 autres blessés.

T. Wennesland s’est arrêté à l’expansion des colonies et à l’annonce récente par Israël d’un appel d’offres pour la construction de plus d’un millier d’unités de logement dans les colonies en Cisjordanie et à al-Qods. Il a également évoqué la marche des colons, à laquelle ont participé plus de 15 000 colons israéliens, dont des ministres du gouvernement et des membres de la Knesset, pour donner une « légitimité » à l’avant-poste Avitar selon la loi israélienne.

Le responsable de l’ONU a réitéré que toutes les colonies sont illégales au regard du droit international et constituent un obstacle majeur à la paix. Il a appelé toutes les parties à cesser « les actions provocatrices et unilatérales ».

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