De violents affrontements ont opposé les forces de sécurité pakistanaises à des milliers de partisans d’I.Khan, entrés, tôt ce matin, dans Islamabad pour demander sa libération. Ces heurts qui se poursuivent depuis trois jours ont fait plusieurs morts.
Le PTI a annoncé que ses partisans ne vont pas progresser au-delà de ‘’D-Chowk’’, la célèbre place de la capitale et cœur politique du cinquième pays le plus peuplé au monde, ‘’jusqu’à nouvel ordre’’ d’I. Khan. ‘’Notre leader nous a toujours appris à rester pacifiques. Nous n’irons pas au-delà de la place ’D-Chowk’ jusqu’à nouvel ordre d’Imran Khan’’, a déclaré Ali Amin Gandapur, chef du gouvernement du Khyber Pakhtunkhwa, à l’adresse des manifestants à Islamabad.
L’appel à manifester avait été lancé pour dimanche. Les manifestants sont partis des provinces limitrophes de la capitale – le Pendjab à l’est et le Khyber-Pakhtunkhwa, fief du PTI, à l’ouest. Ils ont mis plus de 48 heures à arriver aux portes d’Islamabad. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux par les partisans d’I. Khan montrent l’arrivée des manifestants à D-Chowk dans la ‘’zone rouge’’, un point de ralliement historique pour les manifestations.
Plus tôt dans la matinée, le gouvernement a fait appel à l’armée pour faire respecter la loi et rétablir l’ordre après des informations faisant état d’affrontements et de violences aux portes de la capitale. Selon des images diffusées par la chaîne locale Geo News, les forces de l’ordre ont tenté de repousser les manifestants – qui ont réussi à atteindre la zone rouge – à l’aide de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. En réponse, les manifestants ont répliqué par des jets de pierres contre les membres des forces de sécurité. Bushra Bibi, l’épouse d’I. Khan, à la tête de cette mobilisation avec A.A. Gandapur, a exhorté les forces de sécurité à cesser les tirs de gaz lacrymogènes contre les manifestants. Dans une vidéo publiée par le PTI sur son compte officiel, on pouvait entendre Bushra Bibi, coiffée d’un foulard blanc, exhorter les forces de sécurité à cesser les tirs de gaz lacrymogènes soulignant le caractère pacifique de la manifestation. Nasir Rzivi, chef de la police d’Islamabad, a prévenu que quiconque entrerait dans la zone rouge serait arrêté. Les médias locaux ont partiellement censuré la mobilisation en faveur d’I. Khan depuis mardi matin.