M. Moukharik a souligné l’engagement de l’UMT à poursuivre la défense des droits des travailleurs et à renforcer le dialogue social. Il a insisté sur l’importance de préserver les acquis sociaux et d’améliorer les conditions de travail, dans un contexte économique et social en pleine mutation.
Fondée en 1955, cette première centrale syndicale qui faisait trembler les politiques joue un rôle clé dans la représentation des salariés tiré, pour l’essentiel, de son passif. Car depuis, la balkanisation du monde syndical a été sciemment promue, en fonction des manœuvres politiciennes et des appétits partisans, contribuant à siphonner une grande partie de l’énergie de cette structure.
Le nouveau mandat de M. Moukharik s’annonce d’importance au regard des défis posés par les négociations avec le gouvernement et le patronat, sur des chantiers aussi stratégiques que la nouvelle loi sur la grève, outre la question lancinante de réforme des systèmes de retraite. Du temps de Mahjoub Ben Seddik, leader historique de la centrale disparu, on rechignait à jouer le rôle de faire-valoir du système. Souvent, le défunt assurait à ses protagonistes qu’ « on ne légifère pas en temps de crise ». A l’heure actuelle, les revendications du monde du travail prennent de l’ampleur face à une offensive de l’Exécutif tous azimuts qui frappe non seulement la poche des salariés, mais entend limiter les droits arrachés de haute lutte par la classe laborieuse. En outre, l’UM a fort à faire pour retrouver son aura d’antan, comme d’autres centrales syndicales actives, toutes débordées par l’apparition des coordinations.