Le bilan établi par l’armée russe pour le 28 janvier fait état de la destruction de plusieurs Humvee américains et de l’amélioration des positions des diverses unités sur la ligne de front de l’opération spéciale. On signale que le groupement Nord a attaqué deux brigades ukrainiennes et neutralisé 25 militaires et deux pièces d’artillerie. Un dépôt de munitions a été détruit.
Le groupement Ouest a libéré la localité de Dvouretchnaïa, dans la région de Kharkov. Quatre brigades ukrainiennes ont été ciblées. L’armée de Kiev a perdu 330 militaires, deux blindés de transport de troupes M113 américains et quatre pièces d’artillerie, dont trois de fabrication occidentale. Deux dépôts de munitions ont été anéantis.
Le groupement Sud a occupé des positions plus avantageuses et attaqué quatre brigades ennemies. Les pertes ukrainiennes s’élèvent à 220 militaires, deux véhicules blindés de combat Humvee et un obusier M119, tous américains. Un dépôt de munitions a été détruit.
Le groupement Centre a continué à avancer dans les profondeurs de la défense ennemie, attaquant sept brigades. L’armée de Kiev a perdu 600 soldats, deux chars et un véhicule de combat d’infanterie Bradley américain.
Le groupement Est a attaqué trois brigades ennemies. Les pertes ukrainiennes s’élèvent à 115 soldats, un char et quatre pièces d’artillerie, dont une de fabrication occidentale.
Le groupement Dniepr a attaqué trois brigades. L’armée de Kiev a perdu 40 militaires. La défense aérienne russe a abattu 15 roquettes de HIMARS américaines et 64 drones.
En parallèle, Viatcheslav Volodine, président de la Douma, a averti, mercredi, que toute tentative d’attenter à la vie du président Vladimir Poutine, voire toute discussion à ce sujet, constituait une « porte ouverte à une guerre nucléaire » et une menace sérieuse pour la sécurité mondiale.
Citant les affirmations du journaliste américain Tucker Carlson, selon lesquelles l’administration Biden aurait planifié l’assassinat de V. Poutine, V. Volodine a accusé Washington de ne pas avoir clarifié sa position et d’avoir préféré garder le silence. « Un jour s’est écoulé. Tout le monde est silencieux. Ni Biden ni Blinken n’ont démenti ce qui a été dit », a-t-il écrit sur Telegram.
Il a qualifié le complot présumé de « crime » et de « grave danger pour la sécurité mondiale », appelant à une enquête internationale. « Cela devrait justifier l’ouverture d’une enquête par toutes les institutions internationales », a-t-il déclaré.
V. Volodin a également établi un lien entre l’allégation du journaliste américain et d’autres incidents. « Il y a eu un attentat manqué contre le premier ministre hongrois Viktor Orban. Le Premier ministre slovaque Robert Fico a été pris pour cible », selon lui. « L’ancien président américain Donald Trump a été attaqué pendant sa campagne électorale », a-t-il déclaré, ajoutant : « Tout cela relève d’une même chaîne ».
Il a exhorté les services spéciaux à rester vigilants alors que le pays est plongé dans un conflit féroce, soulignant la gravité des menaces. « Nous devons comprendre les défis et les dangers auxquels nous sommes confrontés », a-t-il déclaré, expliquant : « Cela signifie que nous devons prendre conscience de notre responsabilité ».
V.Volodin a fait l’éloge du leadership de Poutine, l’appelant « l’avantage de la Russie ». Il a souligné que « maintenant, plus que jamais, l’unité et le rassemblement autour de notre président sont d’une importance cruciale ».
Depuis Kiev, Volodymyr Zelensky, a accusé mercredi V. Poutine de prolonger délibérément le conflit pour éviter les négociations et maintenir l’instabilité dans la région. « Poutine a une fois de plus confirmé sa peur des négociations et des leaders forts, en faisant tout ce qu’il peut pour prolonger la guerre », a-t-il écrit sur X. Selon lui, chaque action de V. Poutine, chaque manœuvre cynique vise à rendre la guerre interminable.
Il a exhorté les dirigeants mondiaux à tirer les leçons des erreurs passées, avertissant que Poutine reste une menace majeure pour la stabilité mondiale. İl a toutefois souligné que le président russe manquait de la détermination nécessaire pour résister à une pression internationale forte. « Nous devons agir de manière décisive et unie, avec ceux qui croient en la paix et souhaitent la rapprocher par la force », a-t-il ajouté. « Une véritable paix est possible, mais seulement si la Russie y est contrainte ».
Bien que Moscou considère V. Zelensky comme un dirigeant illégitime, la Russie est prête à mener des négociations avec « n’importe qui », à condition que l’Ukraine le souhaite. C’est ce qu’a déclaré V. Poutine dans une interview avec Pavel Zaroubine, journaliste de VGTRK. « S’il veut participer à des négociations, je choisirai les personnes qui mèneront ces négociations », a indiqué le président russe, dans cet extrait diffusé le 28 janvier sur la chaîne Telegram du journaliste. « Nous poursuivrons naturellement ce qui nous convient, ce qui correspond à nos intérêts, mais en ce qui concerne la signature de documents ici, bien sûr, les avocats devront nous confirmer la légitimité des personnes qui seront autorisées par l’État ukrainien à signer ces accords », a souligné le président russe. Celui-ci a ajouté que la version finale d’un éventuel accord ne devrait pas comporter « la moindre erreur, le moindre problème ».
V. Poutine a également rappelé que les négociations étaient compliquées par un décret signé en octobre 2022 par V. Zelensky, interdisant toutes discussions avec la Russie tant que V. Poutine en est président. Un « piège » juridique, a-t-il dénoncé. « Si nous entamons des négociations maintenant, elles seront illégitimes. […] Mais en gros, s’ils veulent le faire, il y a un moyen légal. Laissez le président de la Rada (Parlement ukrainien, ndlr.) le faire conformément à la Constitution », a indiqué le président russe.
Moscou entend s’adresser à un interlocuteur légitimé par Kiev Pour le président russe, «s ‘il y a une volonté, toute question juridique peut être résolue ». « Mais jusqu’à présent, nous ne voyons tout simplement pas qu’il y ait une telle volonté », a noté V. Poutine.
Moscou a déclaré à plusieurs reprises être ouvert à des négociations avec Kiev. Mi-juin, appelant à « tourner une page tragique de l’histoire », le président russe avait énoncé un certain nombre de conditions préalable à une paix avec son voisin ukrainien, notamment le retrait des forces de Kiev des nouvelles régions russes.
