Dans une déclaration télévisée dans la nuit de samedi à dimanche, le général Yahia Saree, porte-parole militaire de ces forces, a déclaré qu’une attaque de drones a visé « deux pétroliers à ciment et deux cargos dans le port israélien de Haïfa ». Assurant que « les quatre navires qui appartiennent à des entreprises ont violé la décision d’interdiction d’entrée dans les ports de la Palestine occupée et ont été ciblés par des drones ». « L’autre opération a visé le navire Shorthorn Express en Méditerranée qui se rendait vers le port de Haïfa avec un certain nombre de drones », a-t-il ajouté. « Les deux opérations ont atteint leurs objectifs avec succès et les pertes ont été précises et directes, grâce à Dieu », a-t-il assuré.
Entre temps, les forces armées de Sanaa qui traquaient l’USS Dwight Eisenhower sur son chemin de retour aux Etats-Unis, sur ordre de l’armée américaine, l’ont encore visé, samedi, au nord de la mer Rouge avec des missiles balistiques ailés. Il s’agit de la 4eme attaque du genre contre ce navire.
De son côté, le Commandement central américain a réfuté ce qu’il a dit être « des affirmations houthies d’une attaque réussie contre le porte-avions USS Dwight Eisenhower », les qualifiant « de complètement fausses ». Dans une publication sur X, il a indiqué qu’au cours des dernières 24 heures, l’armée américaine a détruit « 3 bateaux de croisière houthis en mer Rouge », notant que « les Houthis avaient tiré séparément 3 missiles balistiques antinavires vers le golfe d’Aden sans faire de victimes ni de dégâts matériels importants ».
Le porte-avions américain qui avait reçu l’ordre de rentrer aux Etats-Unis « est arrivé en Méditerranée », a en outre assuré un responsable américain à l’Associated Press. Il devrait retourner à sa base de Norfolk, en Virginie, après environ 8 mois en mer Rouge, où il a mené « la confrontation navale la plus intense depuis la Seconde Guerre mondiale », selon les termes de la Marine américaine.
Jusqu’à ce que l’« Eisenhower » revienne aux États – Unis, il restera brièvement dans la zone de commandement interarmées américano-européenne », a expliqué le porte-parole du Pentagone Patrick Ryder. Selon ce dernier, le porte-avions USS Theodore Roosevelt devra quitter son emplacement actuel dans l’océan Indien, la semaine prochaine, pour ensuite entrer dans la zone de responsabilité du Commandement central de l’armée américaine.
Face à la poursuite des opérations navales menées par les forces armées yéménites en soutien à Gaza, depuis novembre dernier, Avril Hines, directrice du Renseignement national américain, a admis que les tentatives menées par Washington n’étaient « pas suffisantes pour dissuader » les forces armées yéménites. Dans son témoignage devant le Congrès le mois dernier, elle a reconnu que la menace posée par les forces armées yéménites « restera active pendant un certain temps ».