Le communiqué final du sommet mentionne deux principes essentiels. D’abord, la solution de deux États, un Israélien et un Palestinien. Ensuite, il précise que l’État palestinien doit être souverain et indépendant et que Jérusalem-Est doit être sa capitale.
Il y a deux semaines, l’Égypte avait accueilli une conférence réunissant la plupart des factions palestiniennes et notamment le Fatah et le Hamas. L’objectif était de rapprocher les factions pour faire face aux dernières évolutions dans la région. Et même si le sommet ne le mentionne pas, les regards sont rivés sur les tentatives américaines pour convaincre l’Arabie saoudite de normaliser ses relations avec Israël.
Le sommet d’Alamein laisse entendre que toute normalisation avec l’entité sioniste ne doit pas se faire au détriment des fondamentaux de la cause palestinienne. Rappelons que l’Égypte, la Jordanie et l’Autorité palestinienne reçoivent une aide économique importante d’Arabie.
A signaler que la veille du sommet tripartite, le ministère palestinien des Affaires étrangères a fermement condamné les dernières attaques menées par des colons israéliens contre deux écoles palestiniennes en Cisjordanie occupée, qu’il a considérées comme des actes de terrorisme.
Deux écoles bédouines palestiniennes de Ras al-Tin et al-Tahadi, toutes deux situées à l’est de la ville occupée de Ramallah en Cisjordanie, ont été attaquées par des groupes de colons israéliens. « Ce terrorisme contre les écoles palestiniennes s’inscrit dans le cadre de ce qui est devenu un comportement des colons et de leurs gangs terroristes organisés », a déclaré le ministère dans son communiqué publié dimanche. Le ministère a souligné que de telles attaques font partie des « tentatives d’Israël de judaïser et d’annexer la Cisjordanie et de combattre toutes les formes d’existence nationale et humanitaire palestinienne ».
Il tient le régime israélien pleinement responsable du ciblage des établissements d’enseignement palestiniens, appelant la communauté internationale, en particulier les Nations Unies et son organe éducatif, l’UNESCO, à assumer leurs responsabilités dans la protection des établissements d’enseignement palestiniens.
Israël a occupé la Cisjordanie dans une guerre soutenue par l’Occident en 1967 et parsème le territoire de colonies illégales depuis lors. Des centaines de milliers de colons israéliens vivent dans plus de 230 colonies construites sur les territoires occupés que les Palestiniens veulent libérer dans le cadre de leur futur État indépendant.
L’ensemble de la communauté internationale considère les colonies israéliennes comme illégales au regard du droit international et des Conventions de Genève en raison de leur construction sur les terres occupées.