L’Assemblée nationale a rejeté lundi 20 mars à 9 voix près la motion de censure transpartisane qui avait été déposée par le groupe de députés indépendants Liot, après le déclenchement du 49.3 par E. Borne pour faire passer la réforme des retraites. Peu après, la motion portée par le Rassemblement national a également été rejetée (94 voix pour).
Si la réforme des retraites est définitivement adoptée par le Parlement, ses opposants ont décidé de manifester dans la foulée pour exprimer leur colère. Aux cris de « Macron démission », des manifestants ont battu le pavé à Paris où des tensions ont rapidement éclaté avec les forces de l’ordre au niveau de la place Vauban, comme le montrent des images du journaliste Clément Lanot et du média QG Libre.
« Nantes debout, soulève toi ! », ont scandé de leur côté des manifestants dans le chef-lieu du département de la Loire-Atlantique, rapporte le journaliste Theo Prn.
A l’instar de la capitale, des tensions ont éclaté à Lille, où les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, relate le journaliste Mikael Libert.
La CGT a d’ores et déjà appelé à « amplifier les mobilisation » et à « participer massivement aux grèves reconductibles et aux manifestations », le jeudi 23 mars « et après, si nécessaire ».
L’intersyndicale avait appelé la semaine dernière à une nouvelle journée de grèves et de manifestation, la neuvième, à cette date. « Rien n’entame la détermination des travailleurs, privés d’emplois, jeunes et retraités, à rejeter […] la réforme des retraites que tout le monde, sans exception, juge injustifiée, injuste et brutale », poursuit le deuxième syndicat français.