La CCOO revient sur une scabreuse affaire en cours à Berrys la Dehesa. Les ouvrières marocaines, arrivées le 7 avril pour travailler dans une ferme appartenant l’exploitant susmentionné, se sont retrouvées quelques semaines après le début de leurs tâches, démobilisées et livrées à elles-mêmes, sans revenu ni soutien.
Le communiqué syndical a ajouté que les travailleuses n’ont pas de contrats signés et n’ont reçu aucun bulletin de paie pour prouver leur relation légale avec l’entreprise. De plus, les démarches administratives nécessaires pour régulariser leur statut de résidence et d’emploi en Espagne n’ont pas été entamées, ce que le syndicat considère comme une violation flagrante de la loi. La situation est particulièrement alarmante, selon le syndicat, étant donné qu’une des ouvrières est enceinte de cinq mois, la plaçant dans une position doublement vulnérable sans aucune protection sociale.
Le syndicat a expliqué que les ouvrières espéraient poursuivre leur emploi et avaient envoyé leurs salaires d’avril à leurs familles au Maroc, les plaçant dans une situation financière très précaire. Depuis des semaines, elles font par ailleurs face à des pressions continues de la part du responsable de la ferme et du propriétaire de l’entreprise lui-même pour quitter le pays de leur propre gré, sans qu’aucune alternative ou engagement contractuel ne leur soit proposé, selon le syndicat.
Celui-ci a noté que les travailleuses vivaient dans la peur constante d’un licenciement ou de représailles, au point qu’elles évitent de rester à leur résidence pendant la journée. De plus, le manque de travail pendant plus de 85% de la période contractuellement stipulée constitue une violation du programme d’emploi du pays d’origine, en contravention avec les lois espagnoles.
Le syndicat a appelé les autorités à intervenir d’urgence pour régulariser le statut légal et administratif des travailleuses, garantir leurs droits et enquêter les responsabilités administratives, économiques et légales découlant de ces violations.