L’organisation secrète a commencé ses opérations en procédant à la première liquidation sur le terrain contre un chef de la sécurité à (HTC), filiale locale d’Al-Qaida, après avoir été piégé dans une embuscade sur l’autoroute Bab al-Hawa, au nord d’Idlib. Des aveux lui ont été extorqués avant d’être abattu. Cette opération a été suivie de barrages routiers et de la mise en place de postes de contrôle sur les routes principales, à la recherche d’hommes armés appartenant à HTC.
Les opérations de l’organisation Bouclier de la Révolution ont été répétées et ont mené des attaques distinctes dans plusieurs zones au nord d’Idlib, ciblant le quartier général et les points de contrôle de HTC, sans aucune déclaration ni commentaire de l’organisation concernant les attaques sur ses combattants, dans une zone géographique précise au nord d’Idlib, où la nouvelle organisation est active.
L’organisation clandestine s’est transformée en un spectre qui sème la peur dans le cœur des combattants de HTC, devenus très vigilants, afin d’éviter toute attaque qui pourrait les viser, d’autant plus que les informations disponibles confirment que l’organisation se déplace librement, en utilisant des voitures Tahrir al-Cham, vêtus des mêmes vêtements et brandissant le même drapeau.
Une circulaire secrète, divulguée par des militants proches de certains des dirigeants de HTC, a cherché à restreindre les déplacements de ses membres pour éviter les mauvaises surprises. Aucun convoi ou groupe affilié au mouvement n’est habilité à se rendre dans tous ses points sans décision afin de surveiller tout mouvement suspect de l’organisation secrète.
Les opérations de l’organisation fantôme, telle qu’elle est maintenant décrite par les habitants des zones contrôlées par al-Julani, se sont déplacées pour inclure une nouvelle zone géographique du nord à l’ouest, près de l’entrée de la ville d’Idlib, où ses attaques ont ciblé l’un des postes de contrôle les plus importants de HTC, connu sous le nom de Kazia, où des affrontements ont fait plusieurs morts et blessés par les hommes d’al-Julani.
Plus de deux mois après l’émergence de l’organisation, le débat se poursuit pour savoir qui la soutient. Les avis restent partagés la-dessus. Certains la voient comme une organisation affiliée à al-Julani, utilisée pour liquider des traîtres, en raison de la facilité de ses déplacements dans des zones sensibles regorgeant de postes de contrôle et de postes de sécurité. D’autres la considèrent comme une organisation populaire qui cherche à se venger de la criminalité pratiquée par al -Julani contre le peuple, les restrictions économiques résultant des lourdes taxes qu’il leur impose, et le monopole de tous les aspects de la vie économique, en plus des campagnes d’arrestation en cours contre le peuple.