« Aujourd’hui, un événement important a eu lieu à la fois pour l’Extrême-Orient et pour tout notre pays, et nous avons pu surmonter toutes les difficultés naturelles et climatiques… L’ampleur de la construction des infrastructures est compatible avec son importance dans le développement de la coopération économique russo-chinoise, en particulier dans les conditions des nouveaux défis des pays hostiles » a déclaré Yury Trutnev, envoyé du président dans le district fédéral extrême-oriental.
Le responsable russe a ajouté que « le premier passage ferroviaire entre nos deux pays amis deviendra un lien majeur sur la nouvelle route d’exportation, un catalyseur pour l’établissement de nouvelles industries et de centres logistiques en Extrême-Orient. Il va en même temps améliorer l’accès à de nombreuses régions d’Extrême-Orient. »
« Nous sommes prêts pour l’inauguration de ce pont par la Russie dès que les partenaires chinois annonceront l’ouverture de leur partie », a-t-il conclu, lorsque la Chine construira une installation de désinfection, selon le quotidien gouvernemental Rossiiskaya Gazeta.
Le pont fait partie de l’ambitieuse initiative chinoise Belt and Road, que Pékin finance pour stimuler le commerce eurasien. Le réseau ferroviaire du nord-est de la Chine peut être relié au chemin de fer transsibérien. Ce projet a été mis en œuvre avec la participation du Fonds russe pour les investissements directs et de la Société des chemins de fer russes. Sa valeur est d’environ 10 milliards de roubles et la longueur du pont dépasse 2,2 km, dont 309 mètres traversent le territoire russe.
La construction a commencé en 2014 alors que la détérioration des liens de Moscou avec l’Occident a déplacé son regard vers l’est. La Chine a achevé la construction de sa section, qui représente les quatre cinquièmes de sa longueur totale de 2 200 mètres, en 2018, et la Russie a initialement relié le pont à la Chine en 2019.
L’inauguration du pont devait initialement avoir lieu en août dernier, mais elle a été reportée à plusieurs reprises en raison de retards dans la reconstruction de l’infrastructure des gares russes Leninsk et Leninsk-2. Le projet a dû être révisé aussi en raison de l’approfondissement du lit de la rivière du côté russe, a rapporté l’agence de presse publique RIA Novosti.