Des représentants du parti Fatah et des partis islamiques se sont mis d’accord sur le retrait des hommes armés et la formation d’une commission d’enquête sur l’assassinat d’Abou Ashraf Al-Armoushi, dirigeant du mouvement palestinien Fatah. Un calme précaire régnait mardi dans le camp.
Les combats avaient éclaté samedi soir à Ain al-Hilweh, après l’assassinat d’un membre des groupes islamistes. Le lendemain, A. Al-Armoushi, qui est aussi commandant de la sécurité nationale palestinienne dans la ville de Saïda et 4 de ses compagnons ont été tués dans une embuscade. Les affrontements se sont intensifiés causant des dégâts matériels et des incendies dans les maisons et les propriétés des réfugiés palestiniens. Pas moins de 2.000 Palestiniens ont fui le camp, selon des médias libanais.
Au total, onze personnes ont été tuées et 40 autres blessées depuis le début des affrontements, selon l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). L’agence a indiqué que deux de ses écoles ont été endommagées, assurant suspendre temporairement la totalité de ses activités dans le camp.
Dans la nuit de lundi à mardi, les militants islamistes se sont engagés au respect du cessez-le-feu, tandis que le Fatah a émis une condition, soit la remise des hommes armés ayant assassiné le général de brigade A. Al-Armoushi.
Il convient de rappeler que le camp d’Ain al-Hilweh est secoué, de temps à autre, par des assassinats et des affrontements. Plus de 54 000 réfugiés palestiniens vivent dans ce camp, en plus des milliers d’autres ayant fui ces dernières années la guerre en Syrie.
Les forces de sécurité libanaises n’entrent pas dans les camps palestiniens et ce conformément à un accord conclu entre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et les autorités libanaises. Les factions palestiniennes assument une sorte d’auto-sécurité à l’intérieur des camps palestiniens à travers le Liban.