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Répression israélienne meurtrière : Oppression des Palestiniens tous azimuts

Un Palestinien a été tué par balles mercredi lors d’une opération à Jénine menée par les forces de l’occupation israélienne. Quatre Palestiniens ont aussi été arrêtés lors de cette « campagne » qui a fait aussi des blessés. A Gaza, la marine israélienne a tiré sur des pêcheurs palestiniens et procédé à l’arrestation de six d’entre eux. Dans le reste des territoires occupés, en Cisjordanie notamment, la pression répressive israélienne reste entière.

Ces incidents se multiplient depuis début de Ramadan. Mardi à l’aube, un jeune palestinien a été blessé par les forces d’occupation israéliennes en Cisjordanie occupée avant de succomber à ses blessures, a rapporté le ministère palestinien de la Santé.- Ahmad Ibrahim Oweidat, 20 ans, a été touché mortellement à la tête dans le camp de réfugiés de Aqabat-Jaber près de la ville palestinienne d’Aria (Jéricho), a indiqué le ministère palestinien, sans préciser les circonstances de l’incident.

Les médias palestiniens ont rapporté que dans la nuit de mardi à mercredi, une unité israélienne en tenue civile s’est infiltrée dans le camp et a enlevé un jeune palestinien. Des affrontements ont alors éclaté au cours desquels 3 Palestiniens ont été blessés, dont Ibrahim. Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne a indiqué que l’incident était en cours d’examen et n’a pas commenté davantage ces informations.

Des affrontements avec l’armée israélienne éclatent régulièrement en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967, en marge de manifestations contre la colonisation israélienne ou les campagnes d’arrestations dans des localités palestiniennes par les forces de sécurité israéliennes.

Cet incident survient sur fond de tensions et de violences en Israël et dans les Territoires palestiniens. Depuis le 22 mars, 14 personnes ont été tuées dans des attaques anti-israéliennes réalisées par des jeunes palestiniens qui ont tous succombé pendant leurs attaques. En représailles, les forces israéliennes ont reçu carte blanche pour « vaincre la terreur » et ont mené des opérations émaillées de heurts meurtriers en Cisjordanie occupée. Au total, 25 Palestiniens, dont des assaillants, sont morts durant cette même période, selon l’AFP.

A Jérusalem-Est occupé, des centaines de Palestiniens ont été blessés ces dernières semaines dans des affrontements avec les forces de sécurité israéliennes surtout sur l’esplanade des Mosquées où les Palestiniens campent nuits et jours depuis le d6but du mois de Ramadan.

En outre, des groupes armés palestiniens ont tiré plusieurs roquettes depuis la bande de Gaza vers le sol israélien, auxquelles l’armée israélienne a répondu par des frappes sur l’enclave palestinienne, sous blocus israélien depuis 2007. Ces violences interviennent près d’un an après une guerre de 11 jours entre l’entité sioniste et le Hamas, mouvement au pouvoir à Gaza.

Guerre de l’information

Sur un autre plan, a Bella Hadid, top-modèle palestino-américaine, a dénoncé la censure dont elle est victime sur Instagram qui occulterait délibérément ses publications sur la Palestine, pays dont est originaire son père. « Quand je poste sur la Palestine, mes stories sont censurées » a déploré le modèle de 25 ans. Cette dernière, très présente sur les réseaux sociaux, a tenu à condamner les attaques de la police israélienne au niveau de la mosquée al-Aqsa à Jérusalem le 15 avril dernier. Lors de cette incursion armée, des centaines de Palestiniens ont été gravement blessés.

« Ce qui s’est passé à Tel-Aviv est une tragédie pour les Palestiniens qui veulent la paix et l’équité pour tous, indépendamment de la religion, de la race ou de la politique », déclare-t-elle dans une story Instagram. Avant d’ajouter : « Quand je poste sur la Palestine, je suis immédiatement censurée et près d’un million d’entre vous sont moins susceptibles de voir mes stories et mes publications ».

Aujourd’hui, le mannequin international a affirmé dans un communiqué qu’Instagram censure activement toutes ses publications portant sur la cause palestinienne.

La jeune femme a elle-même relayé de nombreuses vidéos où l’on peut voir la police israélienne passer à tabac des femmes, des hommes âgés et des enfants. B. Hadid a notamment publié une série de vidéos des attaques qui ont eu lieu à l’intérieur de l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa vendredi dernier. « Je vous exhorte à regarder chacune de ces vidéos. Qu’il s’agisse d’un enfant de 12 ans étouffé par un adulte ou d’un homme âgé avec des béquilles, incapable de riposter, qui se fait jeter au sol. Je défie quiconque de trouver une raison valable pour justifier ces attaques ? Si vous essayez d’en trouver une, vous êtes le problème » tonne la jeune fille.

B. Hadid a également publié une vidéo où l’on peut voir un homme tabassé par la police israélienne sous les yeux de son fils : « Ce sont les gens sur lesquels vous tirez, vous voyez ? C’est de l’abus de pouvoir qui, de surcroît se déroule pendant le mois sacré du Ramadan… Comment osent-ils ? ».

Avec plus de 51 millions de followers sur Instagram, elle a par ailleurs interpellé le réseau social qu’elle accuse de censurer son contenu et de prendre parti «comme le reste des médias, vous voulez vraiment me faire taire, moi et tous ceux qui essaient de sensibiliser le monde sur la cause palestinienne, @instagram, je continuerai à militer pour la paix, tout en montrant des informations factuelles sur la façon dont l’armée de défense d’Israël envoyée par le gouvernement israélien attaquent des Palestiniens innocents. Tout ceci est une violation des droits de l’homme » fustige Hadid.

La fonctionnalité Instagram de « shadow ban » restreint l’accès d’une personne à un grand nombre d’abonnés. Le but de cette demi-censure est, sans bloquer l’utilisateur, de limiter la propagation du contenu qu’il cherche à véhiculer.

Sur Instagram, il est fréquent que des personnalités publiques se plaignent régulièrement d’être victimes de « shadow ban », une punition infligée par l’application et qui exclut pendant un temps leur compte de l’algorithme du réseau social. La pratique, bien que remarquée par les utilisateurs du réseau, n’est pourtant pas officiellement reconnue par les réseaux sociaux.

Ce n’est pas la première fois que le mannequin suivant les traces de sa sœur Gigi Hadid et son père Mohamed Hadid, dénonce les dépassements du gouvernement Israélien.

Le mois dernier, la mannequin palestino-américaine a fait la couverture du dernier numéro du magazine américain Vogue, ou elle a réitéré son soutien au pays de son père. Elle a déclaré que le peuple palestinien méritait un endroit où « il se sentait chez lui » et a condamné le gouvernement israélien pour sa politique d’occupation répressive. L’interview a été publiée quelques jours seulement après que le magazine aie censuré les références à la Palestine d’un post Instagram de sa sœur, la top-modèle Gigi Hadid.

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