Le mouvement séparatiste estime que par ses « conditions », le Maroc « continue de bafouer les résolutions du Conseil de sécurité, notamment la résolution 2703 (2023), qui a constamment appelé les parties à reprendre les négociations sous les auspices du secrétaire général sans conditions préalables et de bonne foi ». Une résolution que le Polisario avait pourtant condamnée dès son adoption par l’instance exécutive de l’ONU.
Le Polisario a conclu son communiqué en réaffirmant son attachement au plan de règlement datant de 1991, qualifié de « solution réaliste, raisonnable et consensuelle à la question de la décolonisation du Sahara occidental ». Oubliant que depuis 2007, le Conseil de sécurité a tourné la page des anciennes résolutions, en prônant une « solution mutuellement acceptable, fondée sur le compromis, qui prévoit l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements compatibles avec les principes et les buts de la Charte des Nations unies » .
Il y a lieu de signaler qu’un drone des Forces armées royales (FAR) a encore visé trois véhicules du Polisario dans la zone tampon. L’opération qui s’est déroulée vendredi, dans la localité de Mijek, n’a toujours pas été traitée par les médias du Front. Dans des messages audio échangés entre les partisans du Polisario l’attaque « contre des civils dans le territoire libéré de Mijek », a été confirmée sans pour autant donner le bilan des pertes humaines dans les rangs des milices du mouvement séparatiste.
A rappeler qu’un drone des FAR avait contraint, au courant de la semaine, des véhicules du Polisario, qui s’approchaient du Mur des Sables, de rebrousser chemin vers le territoire algérien.
A l’approche des échéances de l’examen de la question du Sahara au Conseil de sécurité, le Front s’agite sur le terrain militaire. Pour rappel, l’instance exécutive de l’ONU se réunira, à huis-clos le 16 avril, pour examiner ce dossier.