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Réforme des retraites en France : De la colère aux motions de censure du gouvernement

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Les députés du groupe indépendant Liot ont annoncé le dépôt, à l'Assemblée nationale, d'une motion de censure co-signée par des élus de la Nupes en riposte au déclenchement du 49.3 par Élisabeth Borne pour faire adopter la réforme des retraites. Une deuxième motion de censure a été déposée dans la foulée par le Rassemblement national.
Réforme des retraites en France

Le gouvernement français va donc devoir faire face à deux motions de censure déposées à l’Assemblée après son recours au 49.3 sur la réforme des retraites. La première, transpartisane, est co-signée par des députés du groupe indépendant Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) et des quatre groupes appartenant à la Nupes. La deuxième a été déposée dans la foulée uniquement par le Rassemblement national (RN – extrême droite). Ces deux motions seront probablement examinées lundi 20 mars.

La question principale de ce nouvel épisode parlementaire est de savoir qui votera en faveur de ces motions. Et peut-on envisager qu’une motion de censure rassemble suffisamment de députés pour faire chuter le gouvernement ?

Jean-Luc Mélenchon a indiqué sur France Inter que la France insoumise allait soutenir la motion de censure transpartisane du groupe Liot à l’Assemblée nationale. Cette dernière a davantage de chances d’être votée par des députés de droite défavorables à la réforme des retraites. Elle sera donc particulièrement surveillée par l’exécutif. La barre de la majorité absolue sera sans doute difficile à atteindre.

Pour le moment, aucun député Les Républicains (LR) n’a signé la motion de censure, a fait savoir le groupe Liot. Le président des Républicains, Éric Ciotti, a affirmé, jeudi, que le groupe ne s’associerait ni ne voterait aucune motion, mais certains députés LR ont dit vouloir être libres de leur vote. Leur ligne de conduite va donc être particulièrement scrutée. Et notamment celle d’Aurélien Pradié, député « rebelle » LR du Lot, opposé à la réforme.

Pendant ce temps, dans la rue, des actions coup de poing et des manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes de France. Vendredi matin, le périphérique parisien a été bloqué durant plus de 30 minutes. Dans le 13e arrondissement, un rassemblement de jeunes en soutien aux éboueurs en grève a eu lieu. Des étudiants et des lycéens se sont joints à la mobilisation. Les forces de l’ordre sont intervenues et ont fait usage de gaz lacrymogène et ont nassé les manifestants.

Quelques lycées ont également été bloqués comme les lycées Turgot et Henri-IV à Paris.  Des jeunes se sont mobilisés aussi à Rennes, où a eu lieu une manifestation regroupant plusieurs milliers de personnes. Les syndicats, qui voulaient surtout un rassemblement symbolique, ne s’attendaient pas à voir autant de monde répondre à l’appel. À Bordeaux, environ 200 personnes, parmi lesquelles des étudiants, se sont joints au piquet de grève des cheminots sur le parvis de la gare St-Jean, et l’université Montaigne est occupée. A Toulon, la circulation des trains a été interrompue en fin de matinée par un groupe de manifestants sur les voies. Enfin, à Marseille, un rassemblement en soutien aux grévistes du secteur de l’énergie a lieu en ce moment même.

Un appel à se rassembler à 18 heures ce vendredi 17 mars, place de la Concorde, à Paris, et dans d’autres villes, a circulé sur les réseaux sociaux. Au moins 2 500 manifestants ont répondu à l’appel. Pour ce week-end, les syndicats comptent sur des mobilisations de proximité, avant l’appel à une manifestation massive jeudi 23 mars prochain. D’ici là, les grévistes de la raffinerie Total ont déjà prévu l’arrêt des installations ce week-end.

A rappeler que la grève des éboueurs à Paris entame son 12e jour laissant des milliers de tonnes d’ordures sur les trottoirs dans certains arrondissements de la capitale. Alors que les poubelles non ramassées s’entassent sur les trottoirs, le ministre de l’Intérieur affirme que les réquisitions des agents de propreté fonctionnent. Une situation qui diffère selon les arrondissements, qui sont partagés entre les prestataires privés et les agents de la ville.  Actuellement, il y aurait seulement 6% des boueurs en grève. Ils ont le pouvoir de bloquer tout le ramassage par des actions ciblées comme le blocage des centres d’incinération.

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