Les indépendantistes avaient annoncé qu’ils ne se rendraient pas aux urnes, invoquant l’impossibilité d’organiser «une campagne équitable » alors que l’archipel est touché depuis septembre par l’épidémie de Covid-19 et que la population kanak est plongée dans le deuil. Le mot d’ordre de non-participation du FLNKS et de tous les nationalistes semble avoir été suivi à la lettre. La participation serait en chute libre, moins de 40%, par rapport aux précédents référendums.
Dans ce contexte, la victoire des loyalistes était attendue et tous les états-majors sont déjà en train de réfléchir à leurs propositions pour la suite.
Emmanuel Macron s’est exprimé après l’officialisation des résultats et a pris acte solennellement de la volonté des Calédoniens de rester « dans la République et dans la Nation française ». « Ce soir, la France est plus belle, car la Nouvelle-Calédonie a décidé d’y rester », a affirmé l’hôte de l’Elysée comme en écho à ses propres paroles lors de son passage dans l’archipel en 2018 quand il avait affirmé : « La France ne serait pas la même sans la Nouvelle-Calédonie ». Ce fut la seule position exprimée par le chef de l’État avant ce troisième et dernier référendum. Sa volonté de neutralité lui ayant d’ailleurs été reprochés par l’opposition de droite.
En prenant la parole dès l’annonce des résultats, E. Macron a voulu se présenter comme le garant des institutions et engager l’étape d’après. Celle de la « transition » en invitant les parties prenantes à « bâtir un projet commun en respectant la dignité de chacun » et de citer notamment les Kanaks qui demandaient le report de ce dernier vote en raison du deuil des victimes du Covid-19. Le Président n’a pas manqué au passage de montrer sa compréhension en adressant une « pensée à ceux qui pleurent un proche ».
En juin à Paris, les acteurs calédoniens avaient décidé avec l’État qu’après le 12 décembre s’ouvrirait « une période de stabilité et de convergence » avant un « référendum de projet » d’ici juin 2023, qui, en cas de oui dimanche, porterait sur la Constitution d’un nouvel État et, en cas de non, sur un nouveau statut dans la République.
Le dialogue ne sera cependant pas si facile. Le FLNKS et les nationalistes ont déjà prévenu jeudi qu’ils récusaient toute rencontre avec le ministre des Outre-mer, en déplacement à Nouméa, avant l’élection présidentielle française en avril 2022.
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Référendum en Nouvelle Calédonie : Les indépendantistes boudent les urnes
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