Le Conseil de la Nation algérien a fermement condamné cette visite, la qualifiant de « défi flagrant » et d’« alignement évident » sur les « politiques coloniales » et les « récits hostiles » du Maroc, remettant en cause la légitimité internationale et les chartes des Nations Unies.
L’institution algérienne a décrit la visite comme un « dérapage récurrent » et une « déviation extrêmement dangereuse », reflet de la montée de l’extrême droite en France et de son influence sur la scène politique et les prises de décision. Elle a ajouté que cet acte est « inacceptable » et « non surprenant », et qu’il méprise la légitimité internationale, en contradiction avec les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont la France est membre permanent, censées défendre les droits humains et le droit des peuples à l’autodétermination, au lieu de les saper.
Le Conseil de la Nation algérien tient la France pour responsable des conséquences de cette visite, qu’elle qualifie d’« irresponsable, provocatrice et ostentatoire ».
Cette décision survient quelques jours après la condamnation par le chef de diplomatie algérienne de la visite à Laâyoune de Rachida Dati, ministre française de la Culture, la qualifiant de « dangereuse » et « provocatrice ».
Les relations entre l’Algérie et la France se sont particulièrement tendues après la décision du président français, en juillet dernier, de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.
Si l’Algérie répète à l’envi qu’elle n’est pas partie prenante au conflit, précisant que les seuls protagonistes sont le Maroc et le Front Polisario, cela ne l’empêche pas de mobiliser toutes ses ressources diplomatiques et financières sont pour contester l’intégrité territoriale du Maroc. Les séparatistes sahraouis n’ont pas encore réagi à la visite de G. Larcher à Laâyoune.