La prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’à fin mai prochain fait jazzer au regard de la stabilité de la situation épidémiologique est très stable. Le conseil de gouvernement a décidé la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 31 mai 2022 à 18h, comme l’a annoncé Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, lors d’un point de presse à l’issue de ce conseil. Le Conseil a ainsi approuvé le projet de décret n° 2-21-955 portant prorogation de la durée d’effet de l’état d’urgence sanitaire sur l’ensemble du territoire national pour faire face à la prorogation du coronavirus.
Réagissant à cette nouvelle décision, le PPS a proposé, il y a deux mois, une loi dans le but de clarifier la procédure d’urgence sanitaire, considérant l’émission de communications uniquement comme « un mépris des enjeux de société ». Depuis, l’état d’urgence a été renouvelé sans autre forme de procès. Rachid Hamouni, chef du groupe du Progrès et socialisme à la Chambre des représentants, a confirmé que « la décision de cette prolongation est étrange compte tenu de l’ouverture des frontières, des mosquées et des stades, avec de nombreuses autres mesures d’atténuation ».
A signaler que le PSU, dont Nabila Mounib, secrétaire générale et députée privée d’accès au parlement à cause du pass sanitaire, avait aussi bataillé pour l’abandon de la démarche du gouvernement au regard de l’évolution de la situation épidémiologique. Pour N. Mounib, « l’état d’urgence n’a plus aucun sens, et il doit être retiré », soulignant que « de nombreux spécialistes estiment que le monde est entré dans la phase de coexistence avec l’épidémie ».