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Produits alimentaires : L’Indice FAO des prix au plus bas depuis trois ans…

Les prix des denrées alimentaires ont poursuivi leur recul début 2024, en lien avec l’amélioration des conditions de l’offre. Ainsi, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi à 118 en janvier, son plus bas niveau en trois ans, marquant une baisse de 1% sur un mois et de 10% depuis un an.
Produits alimentaires : L’Indice FAO des prix au plus bas depuis trois ans…

En particulier, les cours des céréales ont confirmé leur chute (-2,2% sur un mois) alors que ceux du sucre ont rebondi légèrement (+0,8%). Les prix du blé tendre (SRW) se sont établis à 248 dollars la tonne en moyenne en janvier, marquant une baisse de 3% sur un mois et de 21% sur un an, dans un contexte marqué par une surabondance de l’offre mondiale. Toutefois, un plus grand effondrement des cours du blé est freiné par la décision de la Russie de suspendre sa participation à l’Initiative céréalière qui permettait à l’Ukraine d’exporter via les ports de la mer Noire.

Selon les estimations de la FAO, la production mondiale de blé a atteint un record de 806 millions de tonnes (Mt) en 2022/2023, en hausse de 28 Mt (+3,6%) par rapport à la saison précédente. Les récoltes abondantes en Russie, au Canada et en Australie compensent la faiblesse de la production en Ukraine, affectée par le conflit persistant, et en Argentine, ravagée par une sécheresse sévère. Pour la campagne 2023/2024, les perspectives s’annoncent moins favorables (-17 Mt ou -2,2% par rapport au record précédent). Le repli attendu des récoltes en Australie, au Canada, au Kazakhstan et au Brésil contraste, toutefois, avec la hausse prévue en Inde, aux Etats-Unis, en Argentine et en Ukraine. Les prix du maïs ont reculé à 199 dollars la tonne en moyenne en janvier, leur plus bas niveau depuis novembre 2020, marquant une chute de 4% sur un mois et de 34% depuis un an. Les récoltes s’avèrent prometteuses, suite à une amélioration des conditions des cultures aux États-Unis et en Amérique du Sud.

Selon la FAO, production mondiale de maïs pour la campagne 2023/2024 devrait atteindre un record de 1229 Mt, en hausse 61 Mt (+5,2%) par rapport à la saison précédente, grâce à des perspectives d’offre abondante aux Etats-Unis et en Argentine, malgré des récoltes moins favorables au Brésil. Les cours du soja sont restés stables à 547 dollars la tonne en moyenne en janvier, marquant une baisse de 13% en glissement annuel. La modération des prix est liée à une amélioration des conditions de croissance des cultures en Amérique du Sud, avec le retour du phénomène météorologique El Nino. D’après la FAO, la production mondiale de soja en 2023/2024 devrait atteindre un nouveau record de 396 Mt, en hausse de 24 Mt (+6,4%), en raison des perspectives de forte reprise de la production en Argentine et de nouveaux gains au Brésil.

Du côté de la demande, la Chine reste le premier importateur de soja, avec environ 102 Mt prévue pour la campagne 2023/2024, représentant plus de 60% du commerce mondial. Les prix du sucre brut (ISA) se sont établis à 485 dollars la tonne en moyenne en janvier, marquant un rebond de 1,3% sur un mois et de 16,5% en glissement annuel. Cette remontée est liée à des préoccupations sur le resserrement de l’offre.

L’Inde, le deuxième producteur mondial de sucre, a restreint ses exportations pour freiner la hausse des prix intérieurs suite à une faible mousson Les cours sucriers avaient atteint un pic de 580 dollars la tonne en septembre, leur plus haut niveau en 12 ans, avant de reculer de 17% à 478 dollars la tonne en décembre. Ce repli est attribuable à une amélioration des perspectives de la production au Brésil (+13% à 43 Mt en 2023/2024), favorisée par des conditions météorologiques propices, compensant une faiblesse de l’offre en Inde, en Thaïlande, en Chine et en Europe. Dans ce contexte, l’Organisation internationale du sucre (ISO) a révisé à la baisse le déficit prévu de l’offre mondiale de sucre pour la saison 2023/2024 (-0,3 Mt contre -2,1 Mt prévu initialement). La production mondiale devrait connaître une hausse modérée (+0,9% à 179,9 Mt), moins rapide que la croissance de la consommation mondiale (+1,2% à 180,2 Mt).

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