« La participation a été l’occasion pour les observateurs sahraouis de rencontrer certains responsables égyptiens, et les informer sur les derniers développements de la question nationale et des origines du conflit. Ils ont eu également des réunions parallèles avec des responsables de la Commission de l’Union africaine », s’est félicitée l’agence de presse des séparatistes. Ces derniers persistent à travailler au corps le pays des Pharaons. Sachant que la crise du barrage « La Renaissance » avec l’Ethiopie a poussé le Caire à se rapprocher de Rabat.
Le système égyptien, sous la présidence d’Abdelfattah Al-Sissi, avait fait preuve de sollicitude à l’endroit du Polisario. Avec des déplacements d’officiels dans les camps de Lahmada. Comme en octobre 2014, lorsqu’un responsable du ministère égyptien de la Culture s’était rendu dans les camps de Tindouf, avant de voir une délégation du Polisario reçus, en octobre 2016, à Charm el-Cheikh, en marge de la réunion conjointe entre le Parlement panafricain et le Parlement arabe. La délégation du Polisario avait aussi rencontré le président du Parlement égyptien, ainsi qu’un certain nombre de parlementaires égyptiens. En juillet de la même année, l’Egypte s’est abstenue de signer la pétition portée par 28 pays au chef de l’Union africaine pour exiger la suspension de la participation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) aux activités de l’Union et tous ses organes.
Une attitude inamicale qui a frustré observateurs et décideurs marocains. Une nouvelle ère de tension est-elle prévisible à l’heure où les deux pays cherchent à redonner vigueur à leur commerce ?
